Mardi 10 décembre 2019
Le Corps réparé : entre approche médicale et regards des humanités
Séminaire médecine-humanités
Ce séminaire interdisciplinaire, reparti sur 12 séances entre septembre et décembre 2019 (pour le premier semestre) et propose une approche croisée des « humanités médicales » autour de savoirs et de représentations liées au corps, à la maladie et au soin.
Le séminaire Le Corps réparé, donne la parole à des chercheurs de toutes les disciplines ainsi qu’à des artistes. Lié au programme Médecine-Humanités, il s’adresse aussi bien aux futurs médecins et professionnels de santé qu’aux étudiants de toutes disciplines et au public concerné. Au premier semestre, le séminaire a pour objet le corps réparé : on y abordera notamment les greffes et les prothèses, les implants auditifs, les mutilations sexuelles mais aussi les séquelles de l’accident ou de la maladie.
Organisé en partenariat avec l’Afreloce (Association française de recherche sur les livres et les objets culturels de l’enfance)
PROGRAMME DES SÉANCES (SEMESTRE 1)
10 décembre 2019
18h-20h
Séance de validations
INFOS PRATIQUES
24 SEPTEMBRE 2019 - 17 DÉCEMBRE 2019
18:00 - 20:00
ENS, Salle Celan, rez-de-chaussée, 45 rue d’Ulm - 75005 Paris
PLUS D’INFOS
Gratuit
Événement ouvert au public
Organisation
Déborah Lévy-Bertherat (ENS, LILA, République des Savoirs)
Mardi 10 décembre 2019
Séminaire 2019-2020 : Lectures lévinassiennes
« Subjectivité : phénoménologie, éthique et philosophie de la religion »
Sous la responsabilité de Danielle Cohen-Levinas
Lieu : 45 rue d’Ulm, sous-sol du Pavillon Pasteur, Salle de séminaire
Heures : de 18h à 20h
En explorant les sources philosophiques d’Emmanuel Levinas, on comprend d’emblée que la question éthique est prise dans l’ellipse d’une réflexion sur la transcendance qui ne se laisse pas réduire à une philosophie de la religion. Cependant, la question du religieux n’est pas absente de la pensée de Levinas et d’aucuns philosophes ont pu y voir un « tournant théologique » de la phénoménologie. La philosophie de Levinas n’est ni une théologie, ni une apologie de la religion. Au privilège de la présence et du présent de la représentation, Levinas oppose une subjectivité marquée par une extériorité radicale. Levinas comprend que chez Husserl il existe autre chose que ce privilège de la présence, ce qu’il nomme une « conscience indirecte, immédiate, mais sans visée intentionnelle » (Entre nous, p. 137). Autrement dit, il existe, dans l’héritage phénoménologique, une conscience qui ne se laisse pas absorber par le monde où les objets auxquels elle se réfère, ouvrant la voie à une temporalité eschatologique et messianique.
Partant de l’idée d’une visée non intentionnelle propre à une conscience indirecte, nous interrogerons cette année le rapport entre subjectivité, phénoménologie et philosophie de la religion dans l’œuvre de Levinas, dans ses aspects à la fois paradoxaux et fondamentalement novateurs dans la manière dont Levinas entend le mot Dieu, le lieu où le sensé commence :
Je ne voudrais rien définir par Dieu, parce que c’est l’humain que je connais. (…) Je ne refuse pas le terme de religieux, mais je l’adopte pour désigner la situation où le sujet existe dans l’impossibilité de se cacher. Je ne pars pas de l’existence d’un être très grand ou très puissant. Tout ce que je pourrai en dire viendra de cette situation de responsabilité qui est religieuse en ce que le Moi ne peut l’éluder (Emmanuel Levinas, Liberté et Commandement).