La philosophie dans l’académie de CRETEIL
Slogan du site
La science Bibliographie

Essai de définition
Fontaine Philippe, « Qu’est-ce que la science ? De la philosophie à la science : les origines de la rationalité moderne », Recherche en soins infirmiers, 2008/1 (N° 92), p. 6-19. DOI : 10.3917/rsi.092.0006. URL : https://www.cairn.info/revue-recherche-en-soins-infirmiers-2008-1-page-6.htm


 Le questionnement scientifique et le questionnement philosophique
 :

Dans le Novum Organum (1620) de Bacon, le savoir est comme un océan sur lequel on navigue vers des terres lointaines. La boussole y est présentée comme l’élément symbolique qui retire directement de la nature sa force et la rectitude de la direction qu’elle indique.

Chapitre 1 :

XXIV. Il ne faut pas s’imaginer que des principes établis par la simple argumentation puissent être jamais d’un grand usage pour inventer des moyens réel et effectifs, la subtilité de la nature surpassant infiniment celle des arguments ; mais les principes extraits des faits particuliers avec ordre et avec méthode conduisent aisément à de nouveaux faits particuliers, et c’est ainsi qu’ils rendent les sciences actives.

XXV. D’où ont découlé les principes sur lesquels on se fonde aujourd’hui ? D’une poignée de petites expériences, d’un fort petit nombre de faits très familiers, d’observations triviales ; et comme ces principes sont, pour ainsi dire, taillés à la mesure de ces faits, il n’est pas étonnant qu’ils ne puissent conduire à de nouveaux faits. Que si par hasard quelque fait contradictoire[3], qu’on n’avait pas d’abord aperçu, se présente tout à coup, on sauve le principe à l’aide de quelque frivole distinction, au lieu qu’il aurait fallu corriger d’abord le principe même.

XXVI, Ce produit de la raison humaine, dont nous faisons usage pour raisonner sur les opérations de la nature, nous l’appelons anticipations de la nature ; attendu que ce n’est qu’une production fortuite et prématurée. Mais les autres connaissances que nous tirons des choses observées et analysées avec méthode ; nous les appelons interprétations de la nature.

XXVII. Les anticipations n’ont que trop de force pour extorquer notre assentiment ; car, après tout ; si les hommes, étant tous atteints de la même folie, extravaguaient précisément de la même manière, ils pourraient encore s’entendre assez bien.

XXVIII. Je dis plus ; les anticipations subjuguent plus aisément notre raison que ne le font les interprétations de la nature, les premières n’étant extraites que d’une poignée de cette sorte de faits qu’on rencontre à chaque instant, que l’entendement reconnaît aussitôt et dont l’imagination est déjà pleine ; au lieu que, les interprétations étant formées de notions prises çà et là, extrêmement différentes et fort éloignées ; soit les unes des autres, soit des idées communes, ne peuvent aussi promptement frapper notre esprit ; et les opinions qui en résultent, ne se mariant pas aussi aisément aux opinions reçues, semblent étranges, malsonnantes, et sont comme autant d’articles de foi.

XXIX. Les anticipations et la dialectique sont assez utiles dans les sciences qui ont pour base les opinions et les maximes reçues, vu qu’alors il s’agit plus de subjuguer les esprits que les choses mêmes.

XXX. Quand tous les esprits de toutes les nations et de tous les siècles, concertant leurs travaux et se transmettant réciproquement leurs découvertes, formeraient une sorte de coalition, les sciences n’en feraient pas de plus grands progrès par le seul moyen des anticipations ; car lorsque les erreurs sont radicales et ont eu lieu dans la première digestion de l’esprit, quelque remède qu’on applique ensuite, et quelque parfaites que puissent être les fonctions ultérieures, elles ne corrigent point le vice contracté dans les premières voies.

XXXI. En vain se flatterait-on de pouvoir faire de grands progrès dans les sciences, en entassant, en greffant le neuf sur le vieux ; il faut reprendre tout l’édifice par ses fondements, si l’on ne veut tourner perpétuellement dans le même cercle, en avançant tout au plus de quelques pas.

XXXII. Rendons aux anciens auteurs l’honneur qui leur est dû ; car il ne s’agit pas ici de comparer les esprits ou les talents, mais seulement les méthodes ; et quant à nous, notre dessein n’est pas de prendre ici le rôle de juge, mais seulement celui de guide.

XXXIII. Disons-le ouvertement ; on ne peut, par le moyen des anticipations, c’est-à-dire des opinions reçues, juger sainement de notre méthode, ni de ce qui a été inventé en la suivant ; car on ne peut exiger que nous nous en rapportions au jugement de ce qui est soi-même appelé en jugement.

XXXIV. Ce que nous proposons ici n’est même pas trop facile à exposer ; car on ne comprend ce qui est entièrement nouveau que par analogie avec ce qui est déjà connu.

Le frontispice de l’ouvrage présentait l’illustration d’un navire franchissant les colonnes d’Hercule, symbole dans l’Antiquité des limites du monde connu. Le philosophe s’appuyait sur les voyages des grandes découvertes pour avancer l’idée que des efforts du même ordre étaient à fournir dans le domaine des connaissances. Par l’usage de cette métaphore, qu’il reprit dans l’aphorisme 93, Livre I, du Novum Organum, il illustrait, en invoquant la prophétie de Daniel sur les derniers temps du monde, la défense d’un développement nécessaire et continu des sciences, image à la fois riche en promesses de découvertes futures et de dangers.
Le cercle dans lequel l’entendement humain s’était lui-même enfermé était désormais brisé ; l’encyclopédiste-explorateur était prêt à se lancer vers des espaces inconnus et non maîtrisés. En parallèle au développement de l’océan comme espace marchand d’échanges, l’imaginaire philosophique forgea au XVIIe siècle une conception des savoirs comme autant de voyages lointains, d’aventures maritimes à mener dans les domaines de connaissances. L’image de la navigation fut associée au travail intellectuel des encyclopédistes dans le monde des savoirs ; symbolisé par l’océan, celui-là était à conquérir par l’esprit. Échanges des idées, échanges marchands, découvertes géographiques et découvertes scientifiques furent étroitement mêlées.

Musée Maritime de Barcelone Navigation et commerce

  • la métaphore du chemin Descartes : 4e des Règles pour la Direction de l’esprit
  • les cartes maritimes : le modèle selon Leibniz ; voir le dossier cartographie sur BNF

Le but de la science
La science et la technique peuvent-elles nous rendre heureux ?

Texte 1 : Bacon
La maison de Salomon in La Nouvelle Atlantide
" Nous avons également des maisons consacrées aux erreurs des sens ; là, nous produisons de prodigieux tours de passe-passe, de trompeuses apparitions de fantômes, des impostures et des illusions, et nous en montrons le caractère fallacieux. Vous n’aurez certainement pas de peine à croire que nous, qui possédons tant de choses merveilleuses qui sont pourtant tout à fait naturelles, nous serions capables, dans un grand nombre de circonstances, de tromper les sens, si seulement nous voulions maquiller lesdites choses en travaillant à les faire paraître plus miraculeuses qu’elles ne sont. Mais nous détestons toute tromperie et tout mensonge, à un point tel que nous avons sévèrement interdit à tous nos confrères, sous peine de déshonneur et d’amendes, de présenter, enjolivé ou rendu plus imposant qu’il n’est, quelque phénomène naturel que ce soit. Ils doivent au contraire présenter les choses telles quelles, sans adultération, sans leur prêter en rien une allure usurpée de prodige.
" Telles sont, mon fils, les richesses de la Maison de Salomon.

" Voyons maintenant quels sont les divers emplois et charges des membres de notre Société. Nous avons douze collègues qui voyagent à l’étranger et qui nous rapportent des livres, des échantillons et des exemples d’expériences de toutes les régions du monde, ceci en se faisant passer pour des gens d’autres nationalités, puisque nous cachons la nôtre. Nous les appelons les Marchands de Lumière.

" Nous en avons trois qui rassemblent les expériences qu’on peut trouver dans tous les livres. Nous les appelons les Pilleurs.

" Nous en avons trois qui rassemblent toutes les expériences touchant aux arts mécaniques, aux sciences libérales et aux procédés qui ne sont pas constitués en arts. Nous les appelons les Artisans.

" Nous en avons trois qui essaient de nouvelles expériences, selon ce qu’ils jugent bon eux-mêmes. Nous les appelons les Mineurs.

" Nous en avons trois qui arrangent dans des rubriques et des tables les expériences des quatre premiers groupes, afin de mieux nous éclairer sur la façon de tirer de tout cela des remarques et des axiomes. Nous les appelons les Compilateurs.

" Nous en avons trois qui s’appliquent à examiner les expériences des autres, et cherchent la façon d’en retirer des choses utiles et applicables à la conduite de la vie ; d’en tirer des connaissances susceptibles de servir dans des travaux et diverses opérations, mais aussi dans la mise en évidence des causes ; d’en tirer encore des procédés de prédiction naturelle et des moyens clairs et faciles pour découvrir quelles sont les propriétés et les parties cachées des corps. Nous les appelons les Donateurs ou Bienfaiteurs.

" Puis, après que notre Société en son entier s’est consultée dans diverses réunions consacrées à l’examen des travaux précédents et des collections d’expériences qu’ils ont permis de rassembler, trois membres de cette Société sont chargés de proposer de nouvelles expériences, qui, étant éclairantes à un niveau plus élevé, permettent d’entrer plus avant dans les secrets de la Nature. Nous les appelons les Flambeaux.

" Nous en avons trois autres qui exécutent les expériences commandées par les précédents, puis qui en font un compte rendu. Nous les appelons les Greffeurs.

" Enfin, nous en avons trois qui portent plus haut les découvertes que les expériences précédentes ont permis de faire en les transformant en remarques, axiomes et aphorismes d’un niveau plus élevé. Ceux-là, nous les appelons les Interprètes de la Nature.

" Nous avons aussi, vous imaginez bien, des novices et des apprentis, afin que le remplacement des hommes qui se consacrent à ces recherches soit toujours assuré ; sans parler d’un grand nombre de serviteurs et de domestiques, hommes et femmes. Et nous faisons aussi ceci : nous tenons des consultations pour décider quelles sont, parmi les inventions et les expériences que nous avons faites, celles qui seront rendues publiques et celles qui ne le seront pas ; et nous sommes tous astreints à un serment par lequel nous jurons le silence, de sorte que les choses qui doivent, à notre avis, être tenues secrètes restent bien celées – bien qu’ils nous arrive parfois de révéler à l’Etat certaines de celles-ci, mais non toutes.

" Voici maintenant quels sont nos rites et nos cérémonies : nous avons deux galeries, très longues et très belles. Dans l’une, nous exposons toutes sortes de modèles et d’échantillons, des inventions particulièrement rares et de grande importance. Dans l’autre, nous exposons les statues des plus insignes inventeurs. Là, on voit la statue de votre Christophe Colomb, qui découvrit les Indes Occidentales ; celle de l’homme qui inventa les bateaux ; celle de ce moine de chez vous qui inventa la poudre à canon et l’artillerie ; celle de l’inventeur de la musique, l’inventeur de l’écriture, celui de l’imprimerie, celui auquel nous devons les relevés en astronomie, l’inventeur du travail des métaux, du verre, de l’exploitation du ver à soie, du vin, du blé et du pain, l’inventeur des sucres, notre connaissance de tous ces inventeurs s’appuyant d’ailleurs sur une tradition plus sûre que la vôtre. On y voit ensuite des statues de divers de nos compatriotes, auteurs d’inventions excellentes ; mais, puisque vous ne les avez pas vues, il serait trop long de vous les décrire, et de plus vous risqueriez fort de vous en faire une idée erronée en vous efforçant d’entendre ces descriptions. Ainsi donc, pour chaque invention présentant quelque valeur, nous érigeons une statue à l’inventeur, et nous le comblons d’honneurs et de largesses. Certaines de ces statues sont faites de bronze, d’autres de marbre et de jaspe, d’autres encore de cèdre ou d’autres bois précieux, rehaussés d’or et d’ornements divers, d’autres enfin de fer, d’argent ou d’or.

" Nous avons certains hymnes et offices religieux par lesquels quotidiennement nous louons Dieu et lui rendons grâces pour ses œuvres admirables, et nous avons aussi des textes de prières destinées à implorer son secours et sa bénédiction, afin qu’il répande la lumière sur nos travaux et fasse que nous les employions toujours à des fins bonnes et saintes.

" Enfin, nous faisons des tournées dans les principales villes du royaume. Au cours de ces visites, quand l’occasion s’en présente, et quand nous le jugeons bon, nous rendons publique telle ou telle nouvelle invention utile. Nous leur annonçons aussi, par des procédés de prédiction naturelle, les maladies, épidémies, invasions d’animaux nuisibles, disettes, tempêtes, tremblements de terre, vastes inondations, comètes, ainsi que les températures de l’année et diverses autres choses. Après quoi, nous conseillons les habitants sur les mesures à prendre pour prévenir ces événements ou y remédier.

Quand il eut dit cela, il se leva. Moi, comme on me l’avait prescrit, je m’agenouillai. Il posa sa main droite sur ma tête et dit :

" Que Dieu te bénisse, mon fils, et qu’il bénisse le récit que je viens de faire. Je t’accorde la permission de le faire connaître pour le plus grand bien des autres nations : nous, ici, nous sommes dans le sein de Dieu, une terre inconnue du reste du monde. "

Là-dessus, il me quitta, non sans m’avoir octroyé, en cadeau, pour mes compagnons et moi, une somme d’environ deux mille ducats. Ils prodiguent ainsi, chaque fois qu’ils en ont l’occasion, de grandes largesses.

Bacon (Francis), La Nouvelle Atlantide 1627 : fin de la description de la Maison de Salomon (maisons consacrées aux erreurs des sens, emplois et charges des membres de la Société, rites et cérémonies).
Traduction par Michèle Le Doeuff et Margaret Llasera (Garnier – Flammarion, 1995)

Bibliographie :
CASSAN, Élodie (dir.). Bacon et Descartes : Genèse de la modernité philosophique. Nouvelle édition [en ligne]. Lyon : ENS Éditions, 2014 (généré le 27 mars 2022). ISBN : 9782847885255. DOI : https://doi.org/10.4000/books.enseditions.2571.

 Le langage des sciences
Pascal De l’esprit géométrique

Cours - Conférences

 François JOURDE, La science selon le Docteur House : VIDÉO 1 - VIDÉO 2 Dossier - PDF
François JOURDE vous propose d’explorer la nature de la science et de la démarche expérimentale à travers le troisième épisode de la première saison de la série télévisée Dr House “Cherchez l’erreur” (“Ockham’s Razor” : première†diffusion aux États-Unis le 30 novembre 2004, réalisé par Bryan Singer et scénarisé par David Shore).

 Philippe Fontaine LA SCIENCE
Conférence donnée le 25 janvier 2007 au Lycée G. Flaubert, à Rouen


 Voir les fragments des Présocratiques

 Anne Fagot-Largeault
Les sciences et la réflexion philosophique

Science et vérité
22 MARS 2017 13:17 | Durée 30:29 |
Alain Cambier,Docteur en philosophie, professeur en classes préparatoires, Lycée Faidherbe, Lille

Méthode(s), hypothèses et modèles

 Jean-Bernard Zuber et al.Phénomènes physiques, théories et modèles Philopsis

 Thomas Boyer et Anouk Barberousse->
Interpréter une théorie physique

 Anouk Barberousse
« Que peut-on conclure de l’accord entre modèles et données empiriques ? »

 DESCARTES René, Discours de la méthode Pour bien conduire sa raison, et chercher la vérité dans les sciences (1637). Voir fiche Descartes

 POINCARE Henri, Science et méthode(1908)
Wikisource.
 POINCARE Henri, La science et l’hypothèse (1917)
Wikisource.
 POINCARE Henri, La valeur de la science
Wikisource.

 DUHEM Pierre, La théorie physique : son objet, et sa structure
Archive.org.
 DUHEM Pierre, Sōzein ta phainomena : essai sur la notion de théorie physique de Platon à Galilée
Archive.org.
 DUHEM Pierre,Le système du monde ; histoire des doctrines cosmologiques de Platon à Copernic - Tome 1
Archive.org.
 DUHEM Pierre,Le système du monde : histoire des doctrines cosmologiques de Platon à Copernic - Tome 2
Archive.org.
 DUHEM Pierre, Le système du monde ; histoire des doctrines cosmologiques de Platon à Copernic - Tome 3 Archive.org.
 DUHEM Pierre, Le système du monde ; histoire des doctrines cosmologiques de Platon à Copernic - Tome 4 Archive.org.
 DUHEM Pierre,Le système du monde ; histoire des doctrines cosmologiques de Platon à Copernic - Tome 5
Archive.org.

 BACHELARD Gaston, La Formation de l’esprit scientifique, contribution à une psychanalyse de la connaissance objective (1934)

 BERKELEY Georges, Les Principes de la Connaissance humaine

 COMTE Auguste, Cours de philosophie positive - Tome premier Leçons 1 à 18 Wikisource.
 COMTE Auguste, Cours de philosophie positive - Tome 2 Leçons 19 à 34
Wikisource.
 COMTE Auguste, Cours de philosophie positive - Tome 3 Leçons 35 à 45 Wikisource.
 COMTE Auguste, Cours de philosophie positive - Tome 4 Leçons 46 à 51 Wikisource.
 COMTE Auguste, Cours de philosophie positive - Tome 5 Leçons 52 à 55 Wikisource.
 COMTE Auguste, Cours de philosophie positive - Tome 6 Leçons 56 à 59 Wikisource.

 CONDILLAC Étienne Bonnot de,Essai sur l’Origine des Connaissances humaines (1798)

 Ernst Mach et le principe d’économie de pensée : de l’évolutionnisme à la méthodologie normative
Sabine Plaud p. 307-324 https://doi.org/10.4000/cps.2108

. Cartographie : comment mettre le monde à plat ? (58 min) 

Notre représentation mentale du monde repose sur les lieux que nous avons visités. Mais leur nombre est forcément limité et, surtout, ils ne peuvent nous donner une perception globale de la Terre. Pour cela, nous faisons appel aux cartes. Est-il possible d’identifier les premières cartes de l’humanité ? Comment l’Homme s’est il représenté le monde à travers les époques ?

Un peu plus éloignée des programmes, cette émission sera tout de même utile pour les classes de filières scientifiques de Première, dans la mesure où elle permet de comprendre la construction de la science et de réfléchir sur ses modèles.À ÉCOUTER AUSSI Réécouter Cartographie : comment mettre le monde à plat ?58 MIN LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE Cartographie : comment mettre le monde à plat ?

À découvrir

AUTEURS

 DESCARTES René, Méditations métaphysiques (1641) - (sans les objections et réponses)

 FENELON, François de Slignac de la Mothe-,Traité de l’existence et des attributs de Dieu
Gallica
 FREGE Gottlob, Bergriffsschrift - Eine arithmetischen nachgebildete Formelsprache des reinen Denkens (1879). Gallica
 KANT Emmanuel, Critique de la raison pure - Tome 1
Traduction Barni - Archive.org.
 KANT Emmanuel, Critique de la Raison pure - Tome 2
Traduction Barni - Archive.org.
 KANT Emmanuel, Critique du jugement suivie des Observations sur le sentiment du beau et du sublime - Tome 1
Edition Barni -
 LEIBNIZ Gottfried Wilhelm, Nouveaux essais sur l’entendement humain (1705)
 LEIBNIZ Gottfried Wilhelm, Opuscules et fragments inédits
 NIETZSCHE Friedrich,Ainsi parlait Zarathoustra, Un livre pour tous et pour personne
Traduction par Henri Albert - Société du Mercure de France, 1903 [sixième édition] (Œuvres complètes de Frédéric Nietzsche, vol. 9, pp. 66-70) - Wikisource.
 NIETZSCHE Friedrich,Crépuscule des Idoles (1888)
 NIETZSCHE Friedrich,Humain, trop humain, un livre pour esprits libres (1878)
 NIETZSCHE Frédéric,La Généalogie de la Morale
 NIETZSCHE Frédéric, Par-delà le bien et le mal
 PASCAL, Blaise, Pensées
 PASCAL Blaise, De l’esprit géométrique et de l’art de persuader
Wikisource.
 PLATON,Le Banquet
Traduction par Dacier et Grou révisée par Émile Saisset - Wikisource.
 PLATON,La République, Livre VI.
 PLATON,La République, Livre VII.
 PLATON,Parménide
Traduction V. Cousin - Wikisource.
 PSEUDO-DENYS L’AEROPAGITE, Des Noms Divins
 PSEUDO-DENYS L’AEROPAGITE, La Théologie Mystique
 RAWLS John,L’indépendance de la théorie morale
Traduction par Bertrand Guillarme - Revue Cités, 2001/1 (n° 5), p. 161-182 - DOI 10.3917/cite.005.0159 - CAIRN.
 SCHOPENHAUER Arthur, Le Monde comme volonté et comme représentation (1859)
Traduction par Auguste Burdeau - Librairie Félix Alcan, 1912 (6e éd.) - Wikisource.

 WITTGENSTEIN Ludwig, Tractatus logico-philosophicus (anglais)

La physique

 ARISTOTE, Traité du Ciel
archive.org]

 DESCARTES René,[ Les Principes de la Philosophie - Première partie (1645) La loi d’inertie, le refus du vide
 DESCARTES René, La dioptrique : sciences et émerveillement, l’invention de la lunette astronomique

 PASCAL Blaise, Préface au Traité du vide
Académie de Grenoble - Site Philosophie.

 NEWTON, Principes mathématiques de la philosophie naturelle, Volume 2
Par Sir Isaac Newton

 NEWTON Isaac, Principes mathématiques de la philosophie naturelle (1687) - Tome I
Traduction française de Madame Du Châtelet, Librairie Desaint et Saillans, Paris, 1759 - Archive.org.
 NEWTON Isaac, Principes philosophiques de la philosophie naturelle (1687) - Tome II
Traduction française de Madame Du Châtelet, Librairie Desaint et Saillans, Paris, 1759 - Archive.org.

 POINCARE Henri, Leçons sur la théorie de l’élasticité rédigées par Borel, Emile, 1871-1956 ; Drach, Jules, b. 1871, Date de publication 1892

 CARNOT Sadi, Réflexions sur la puissance motrice du feu et sur les machines propres à développer cette puissance (1824)
Paris, Librairie Bachelier - Wikisource.
Benjamin Bradu, « Réflexions sur la puissance motrice du feu, de Sadi Carnot », Bibnum [En ligne], Physique, mis en ligne le 01 septembre 2009 http://journals.openedition.org/bibnum/858

 MACH Ernst, La mécanique : exposé historique et critique de son développement ->https://archive.org/stream/lamcaniqueexpos00picagoog/lamcaniqueexpos00picagoog_djvu.txt](1883)
Traduction par Emile Bertrand, introduction par Emile Picard, Paris, Librairie Hermann, 1904 -Archive.org.

 MAXWELL James Clerk, Traité d’électricité et de magnétisme (1873) - Tome I
Traduction française par G. Séligmann-Lui, Paris, Librairie Gauthier-Villars, 1885 - Archive.org.
 MAXWELL James Clerk, Traité d’électricité et de magnétisme (1873) - Tome II
Traduction française par G. Séligmann-Lui, Paris, Libraire Gauthier-Villars, 1887 - Gallica.

 Pierre Duhem La théorie physique – son objet sa structure Philopsis


Expérience et expérimentation

 BRUNSCHVICG Léon, L’expérience humaine et la causalité physique (1922)

 EINSTEIN Albert, La Géométrie et l’Expérience
Traduction par Maurice Solovine, Gauthier-Villars, 1921 (pp. 3-19) - Wikisource.

 L’expérience scientifique
10 juillet 2011, Chauve Alain

 L’expérience
10 juillet 2011, Cournarie Laurent

La chimie

 LAVOISIER Antoine Laurent de, Traité élémentaire de chimie (1789)
Paris, Librairie Cuchet - Wikisource.

Les sciences du vivant

Gaëtan DEMULIER, Machine et organismeDailymotion : VIDÉO 1 - VIDÉO 2 - Dossier - PDF

Didier GUIMBAIL, Les animaux ont-ils des droits ? - Dailymotion >VIDÉO - Dossiers - PDF 01 - PDF 02 
Thomas HEAMS ; L’approche scientifique du vivant - Dailymotion : VIDÉO 1 - VIDÉO 2 - Dossier - PDF
Jean-Pierre JACQUOTBiologie synthétique et création de nouvelles espècesl’homme a-t-il atteint un statut de demi-Dieu ?
Dailymotion : VIDÉO 1 - VIDÉO 2
Frédéric LAUPIES, La connaissance de la vie - Dailymotion >VIDÉO
Léon LOISEAU, Réflexions sur l’âme des bêtesLeibniz - Dailymotion >VIDÉO - Dossier - PDF
Jeanne ROLAND, Individualité et corps organique - Dailymotion >VIDÉO - Dossier - PDF - Images - PDF
Philippe TOUCHET, Y a-t-il un droit à la vie ? Une interrogation sur la pensée de Hans Jonas - Dailymotion >VIDÉO - Dossier - PDF 
Philippe TOUCHET, Le vivant est-il un phénomène parmi les autres ? - Dailymotion - VIDÉO 1 - VIDÉO 2 - Dossier - PDF
Philippe TOUCHET, Quelle science pour le vivant ? - Dailymotion >VIDÉO


Philippe TOUCHET, Le vivant est-il un phénomène parmi les autres ? - Dailymotion - VIDÉO 1 - VIDÉO 2 - Dossier - PDF
Philippe TOUCHET, Quelle science pour le vivant ? - Dailymotion >VIDÉO

 ARISTOTE, Traité de la génération des animaux Livre IV chapitre 3
 ARISTOTE, Histoire des animaux
Wikisource.

 BUFFON Georges-Louis Leclerc de, Histoire Naturelle, générale et particulière, avec la description du Cabinet du Roi (1749-1789) - Tome I - A - De la manière d’étudier & de traiter l’Histoire Naturelle.
Wikisource.
 BUFFON Georges-Louis Leclerc de, Histoire Naturelle, générale et particulière, avec la description du Cabinet du Roi (1749-1789) - Tome I - B - Histoire & Théorie de la Terre.
Wikisource.
 BUFFON Georges-Louis Leclerc de, Histoire Naturelle, générale et particulière, avec la description du Cabinet du Roi (1749-1789) - Tome II : Histoire naturelle de l’Homme
Wikisource.

 CUVIER Georges, Recherches sur les ossements fossiles de quadrupèdes, où l’on rétablit les caractères de plusieurs espèces d’animaux que les révolutions du globe paraissent avoir détruites (1812)
Paris, Librairie Deterville - Wikisource.

 DARWIN Charles, L’Origine des espèces (1859)
Traduction par Edmond Barbier, Librairie C. REINWALD, Schleicher Frères éditeurs, 1906.

 COURNOT Antoine-Augustin,Matérialisme, vitalisme, rationalisme. Étude sur l’emploi des données de la science en philosophie (1875)
Gallica

La médecine

 BERNARD Claude, Introduction à l’étude de la médecine expérimentale (1865) Wikisource.
 BERNARD Claude, Principes de médecine expérimentale (1858-1877) Wikisource.

 BICHAT Xavier, Recherches physiologiques sur la vie et la mort
Gallica

 LAMARCK Jean-Baptiste, Philosophie zoologique (1809)
Edition Dentu - Wikisource.

 LINNE Karl von, Système de la nature (1735)
Traduction française par M. Vanderstegen de Putte, Bruxelles, Librairie Lemaire, 1793 - Archive.org.


Les mathématiques

[brun]Dossier sur les mathématiques[/brun]

 SPINOZA, Ethica more geometrico demonstrata
Edition latine en ligne de l’Ethique de Spinoza.
 SPINOZA Baruch,Ethique démontrée suivant l’ordre géométrique (1677)
 SPINOZA Baruch, Les Pensées métaphysiques
 SPINOZA Baruch, Les Principes de la Philosophie de Descartes démontrés selon la méthode géométrique (1663)
 SPINOZA Baruch, Traité de la Réforme de l’Entendement

 RUSSELL Bertrand, WITHEHEAD Alfred North, Principa mathématica (1910) - Tome I
Cambridge Université Press, 1963 - Archive.org.
 RUSSELL Bertrand, WHITEHEAD Alfred North, Principia mathématica (1912) - Tome II
Cambridge University Press, 1927 - Archive.org.
 RUSSEL Brertrand, WHITEHEAD Alfred North, Principia mathematica (1913) - Tome III
Cambridge University Press, 1963 - Archive. org.

L’économie est-elle une science ?

 SMITH Adam, Théorie des sentiments moraux, ou Essai analytique sur les jugements que portent naturellement les hommes, d’abord sur les actions des autres, et ensuite sur leurs propres actions
Traduction par Mme Grouchy et Mme Condorcet, introduction par H. Baudrillart, Librairie Guillaumin, Paris 1860 - Archive.org.

 MALTHUS Thomas Robert, Principes d’économie politique considérés sous le rapport de leur application pratique, suivis des définitions en économie politique (1846)
archive.org

 COURNOT, Antoine-Augustin, Recherches sur les principes mathématiques de la théorie des richesses (1838) Gallica

 Joseph SCHUMPETER (1911) Théorie de l’évolution économique Recherches sur le profit, le crédit, l’intérêt et le cycle de la conjoncture trad fr 1935

Les sciences sociales

 Émile Durkheim, « La contribution de Montesquieu à la constitution de la science sociale »

L’histoire est-elle une science ?

 COURNOT Antoine-Augustin,Traité de l’enchaînement des idées fondamentales dans les sciences et dans l’histoire (1861)
Archive.org

ARTICLES

 Groupe d’études « La philosophie au sens large » Animé par Pierre Macherey 19/03/2008
Thomas S. Kuhn La structure des révolutions scientifiques
(The Structure of scientific Revolutions)
1 éd. 1962, 2e éd. 1970 (augmentée d’une postface)
trad. fr. revue par l’auteur, éd. Flammarion, 1983 (coll. Champs/Flammarion n° 115, 1987)

 Fabio Caprio Leite de Castro, « Le refus de la théorie et le sens pratique de la mauvaise foi chez Jean-Paul Sartre », Bulletin d’Analyse Phénoménologique [En ligne], Numéro 3 : Théorie et pratique (Actes n°1), Volume 4 (2008), URL : https://popups.uliege.be:443/1782-2041/index.php?id=205.

 Clavelin Maurice. Galilée et le refus de l’équivalence des hypothèses. In : Revue d’histoire des sciences et de leurs applications, tome 17, n°4, 1964. pp. 305-314 ;
doi : https://doi.org/10.3406/rhs.1964.2369
https://www.persee.fr/doc/rhs_0048-7996_1964_num_17_4_2369

 Anne Defrance, « La réfraction des sciences dans le conte de fées », Féeries [En ligne], 6 | 2009, mis en ligne le 15 septembre 2010, consulté le 13 septembre 2018. URL : http://journals.openedition.org/feeries/701

 Groupe d’études « La philosophie au sens large » Animé par Pierre Macherey
26/03/2008
L’anarchisme épistémologique de Paul Feyerabend
Contre la méthode (Esquisse d’une théorie anarchiste de la connaissance) 1 e édition 1975 trad. fr., 1979, éd. du Seuil, coll . « Science ouverte »
(actuellement disponible dans la série Points/Science)