La philosophie dans l’académie de CRETEIL
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Séminaire Présocratiques
samedi
10
juin
2023
10h00 - 13h00
horaire bibliothèque du Centre Robin, Sorbonne Université, 1 rue Victor Cousin, Escalier E, 2ème étage gauche

« La pensée archaïque et son contexte II (suite et fin) »

La pensée présocratique est née et s’est développée dans un dialogue étroit avec la pensée mythique et traditionnelle correspondant aux cosmo-théogonies archaïques et aux récits des poètes les plus anciens. Elle appartient à une période de grandes transformations économiques, sociales, politiques et, plus généralement, culturelles, qui a vu la naissance de la monnaie, le développement des échanges et des relations entre des régions éloignées du monde grec et périphérique, la perte progressive de pouvoir par les aristocraties, la création des premières cités, la diffusion de mouvements religieux alternatifs à la religion officielle, la mise en place de réformes importantes au sein des institutions religieuses panhelléniques comme le sanctuaire de Delphes et, enfin, l’émergence de nouvelles formes de discours et de connaissance étroitement liées les unes aux autres. Depuis le début du siècle dernier, de nombreuses études, notamment des écoles anglo-saxonne, française et italienne, ont mis en évidence les liens entre le développement de la philosophie à partir de la pensée religieuse (un développement diversement compris, selon les orientations et les approches disciplinaires mises en place) et l’évolution extraordinaire du contexte, en se concentrant sur tel ou tel aspect. Où la recherche sur cet ensemble de problèmes et de questions en est-elle ? Le dialogue entre les disciplines a-t-il progressé dans ce domaine des études de l’Antiquité ? Que peut nous apprendre la recherche aujourd’hui sur les relations entre les connaissances des présocratiques et la pensée religieuse archaïque, entre la pensée présocratique et le contexte (sous toutes ses formes) ? La définition même de « pensée pré-socratique » a-t-elle subi des transformations ? Les études sur la réception ont-elles modifié d’une manière ou d’une autre notre perception de celle-ci ?

Programme 2022-2023

 Samedi 11 février

Emma Ponce (Centre Léon Robin)

« Dans l’oeil de la tempête. Sur l’arrière-plan mythologique du fr. 84 d’Empédocle »

 Samedi 11 mars

Christian Keime (Cambridge)

« Éros sans le Tartare et la Démone : citation et reformulation d’Hésiode et de Parménide dans le Banquet de Platon (178b3-9) »

Max Bergamo (EPHE/Centre Léon Robin)

« Suggestions présocratiques dans L’antre des nymphes de Porphyre : descente, péripéties et retour des âmes »

 Samedi 15 avril

William Winning (Cambridge/Centre Léon Robin)

« Allegoresis, exegesis and Presocratic philosophy »

Luan Reborêdo Lemos (Centre Léon Robin)

« Les notions de nécessité chez les premiers philosophes grecs : héritages culturels et hiératiques »

 Samedi 10 juin

Chiara Raffaella Ciampa (Howard University, Washington DC)

« Sicily between Literature and Philosophy : Pindar and Xenophanes at the court of Hiero of Syracuse »

Contacts :

rossella.sc[à]free.fr

Entre radicalisation et dépassement : la phénoménologie à ses limites
samedi
10
juin
2023
10h30 - 12h30
horaire Salle Lalande (17 rue de la Sorbonne)

Séminaire de phénoménologie

Organisateurs :
Renaud Barbaras (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ISJPS, EXeCo)
Alexandre Feron (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ISJPS, EXeCo)

Première séance : 21 janvier 2023 10h30 à 12h30

Alexandre Feron : « Radicaliser ou dépasser ? Trần Đức Thảo, Michel Foucault et Jacques Derrida face à la phénoménologie dans les années 1950 »

Inscription : cliquer ici

La phénoménologie – et notamment la phénoménologie française – rencontre régulièrement des objets ou des pratiques qui semblent mettre à mal certains de ses principes méthodologiques et de ses notions fondamentales : la matière, l’inconscient, le monde d’avant la corrélation et de l’apparition du sujet, le monde de l’enfant ou celui de l’animal, le conditionnement social et historique, les rapports de classe, genre ou race, l’exigence pratique ou politique de transformation du monde, le développement des sciences naturelles et des sciences humaines, etc.

La phénoménologie est alors prise par la double tentation de la radicalisation ou du dépassement. Elle cherche parfois à pousser, dans un mouvement de radicalisation, ses concepts et méthodes jusqu’à leurs limites extrêmes – mettant ainsi en lumière, dans ce processus de renouvellement et de transformation, la fécondité et les possibilités jusqu’alors insoupçonnées de la phénoménologie, sa capacité à investir des nouveaux domaines, à élaborer des concepts inédits, et à faire ainsi droit à des structures toujours plus fondamentales ou à des objets qu’on aurait cru hors de son spectre. Mais à d’autres moments, elle prend à l’inverse acte de certaines limites insurmontables de la démarche phénoménologique, reconnaît ses difficultés à investir tel champ et à penser tel type d’objet, et affirme explicitement la nécessité de transgresser le cadre phénoménologique, voire de procéder à une sortie ou à un dépassement de la phénoménologie elle-même.

L’objet du séminaire de l’année prochaine sera de revenir sur cette tension entre radicalisation et dépassement, fidélité et infidélité, qui travaille la phénoménologie, tantôt en étudiant certaines des séquences de son histoire où la question s’est posée avec une acuité particulière, tantôt en donnant la parole à des représentants et représentantes de la phénoménologie contemporaine qui proposent chaque fois une certaine réponse à ce dilemme.

Les inscriptions seront ouvertes 10 jours avant la séance

  • 21 janvier 2023 – Alexandre Feron : « Radicaliser ou dépasser ? Trần Đức Thảo, Michel Foucault et Jacques Derrida face à la phénoménologie dans les années 1950 "
  • 18 février 2023 – Renaud Barbaras : « La tâche de la phénoménologie »
  • 18 mars 2023 – Michel Bitbol : « Phénoménologie et physique quantique »
  • 15 avril 2023 – Daniel Giovannangeli : « Jacques Derrida et l’Idée au sens kantien »
  • 20 mai 2023 – Étienne Bimbenet : « Idéologie et fausse conscience. Une enquête entre phénoménologie et sociologie »
  • 10 juin 2023 – Marion Bernard : « Se dépouiller de la technicité. Réflexions à partir des usages "désinvoltes" de la phénoménologie dans les études féministes et décoloniales »

Contact : alexandre.feron@univ-paris1.fr
page du séminaire

Entre radicalisation et dépassement : la phénoménologie à ses limites
samedi
10
juin
2023
10h30 - 12h30
horaire Salle Lalande (17 rue de la Sorbonne)

Séminaire de phénoménologie

Organisateurs :
Renaud Barbaras (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ISJPS, EXeCo)
Alexandre Feron (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ISJPS, EXeCo)

Prochaine séance : 18 mars 2023 10h30 à 12h30

Michel Bitbol : « Phénoménologie et physique quantique »

Inscription : cliquer ici

La phénoménologie – et notamment la phénoménologie française – rencontre régulièrement des objets ou des pratiques qui semblent mettre à mal certains de ses principes méthodologiques et de ses notions fondamentales : la matière, l’inconscient, le monde d’avant la corrélation et de l’apparition du sujet, le monde de l’enfant ou celui de l’animal, le conditionnement social et historique, les rapports de classe, genre ou race, l’exigence pratique ou politique de transformation du monde, le développement des sciences naturelles et des sciences humaines, etc.

La phénoménologie est alors prise par la double tentation de la radicalisation ou du dépassement. Elle cherche parfois à pousser, dans un mouvement de radicalisation, ses concepts et méthodes jusqu’à leurs limites extrêmes – mettant ainsi en lumière, dans ce processus de renouvellement et de transformation, la fécondité et les possibilités jusqu’alors insoupçonnées de la phénoménologie, sa capacité à investir des nouveaux domaines, à élaborer des concepts inédits, et à faire ainsi droit à des structures toujours plus fondamentales ou à des objets qu’on aurait cru hors de son spectre. Mais à d’autres moments, elle prend à l’inverse acte de certaines limites insurmontables de la démarche phénoménologique, reconnaît ses difficultés à investir tel champ et à penser tel type d’objet, et affirme explicitement la nécessité de transgresser le cadre phénoménologique, voire de procéder à une sortie ou à un dépassement de la phénoménologie elle-même.

L’objet du séminaire de l’année prochaine sera de revenir sur cette tension entre radicalisation et dépassement, fidélité et infidélité, qui travaille la phénoménologie, tantôt en étudiant certaines des séquences de son histoire où la question s’est posée avec une acuité particulière, tantôt en donnant la parole à des représentants et représentantes de la phénoménologie contemporaine qui proposent chaque fois une certaine réponse à ce dilemme.

Les inscriptions seront ouvertes 10 jours avant la séance

21 janvier 2023 – Alexandre Feron : « Radicaliser ou dépasser ? Trần Đức Thảo, Michel Foucault et Jacques Derrida face à la phénoménologie dans les années 1950 »

18 février 2023 – Renaud Barbaras : « La tâche de la phénoménologie »

18 mars 2023 – Michel Bitbol : « Phénoménologie et physique quantique »

15 avril 2023 – Daniel Giovannangeli : « Jacques Derrida et l’Idée au sens kantien »

20 mai 2023 – Étienne Bimbenet : « Idéologie et fausse conscience. Une enquête entre phénoménologie et sociologie »

10 juin 2023 – Marion Bernard : « Se dépouiller de la technicité. Réflexions à partir des usages "désinvoltes" de la phénoménologie dans les études féministes et décoloniales »

Contact : alexandre.feron@univ-paris1.fr

Page du séminaire : ici