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Les dérives du sens commun : Rire de la bêtise

A propos du sens commun

Voir à ce sujet l’article de M Eric Le Coquil sur le tchatbot sur la page d’accueil du site.
Recueil de textes
Voir l’exercice sur "le bon sens" de Descartes

Sommaire
DU SENS COMMUN À LA BÊTISE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

  1. [texte] Kant : Kant, Critique de la faculté de juger,maximes de la pensée . . . . . . . . . 1
  2. [texte] Kant : L’agréable et le beau . . . . . . . 1
  3. [texte] Kant : Le bon l’agréable et le beau . . . 1
  4. [texte] Kant : . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
  5. [texte] Descartes : Enfance et erreur . . . . . . 5
  6. [texte] Descartes : Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée . . . . . . . . . . . 6

Autre ressource : Thomas STEINMETZ, Professeur d’études cinématographiques en CPGE, à Sèvres
Cours interactif donné dans le cadre du Projet Europe, Éducation, École
le 23 janvier 2013 de 14h10 à 16h : http://melies.ac-versailles.fr/projet-europe/visio/
Programme : http://www.coin-philo.net/eee.13-14.prog.php
En différé : http://www.dailymotion.com/projeteee
Nos cours en ligne : http://www.coin-philo.net/eee.13-14.cours_philo_en_ligne.php
Contact : c.michalewski@crdp.ac-versailles.fr


*INTRODUCTION

[violet]Cet extrait du film Le Schpountz met en relief différents niveaux de bêtise. Lesquels ? Expliquez.[/violet]

L’évidence que la bêtise est le contraire de l’intelligence - la bêtise nous rapprocherait de la bête - doit être examinée.

Nous avons tous nos moments de bêtise ; il nous faut parfois agir à l’aveuglette ou au petit bonheur, sans quoi la Terre s’arrêterait de tourner ; et nous reste cloués sur place si des dangers de la bêtise nous nous avisions de déduire la règle : “En toute chose que tu ne comprends pas assez, retiens ton jugement comme tes décisions !” Or cette situation, dont il est fait grand cas aujourd’hui, s’apparente à celle qui nous est depuis longtemps familière dans le domaine de l’entendement. Car, nos connaissances étant incomplètes et nos capacités restreintes, il n’est au fond pas de science dans laquelle nous ne jugions prématurément. Mais nous avons appris à contenir ces erreurs dans des limites acceptables et à les corriger quand l’occasion s’en présente.
[…] Car de nos jours, les conditions d’existence sont si complexes, difficiles et embrouillées, que les bêtises occasionnelles des individus peuvent vite se fondre en une bêtise collective plus structurelle. Aussi, notre méditation quitte-t-elle le domaine des caractéristiques individuelles et débouche sur le tableau d’une société intellectuellement vicié

*Définir en distinguant

Qu’est-ce que la bêtise ?

La première définition est contrastive
Elle oppose des termes : « c’est l’absence, ou en tout cas le manque d’intelligence ». Faute de pouvoir clairement dire ce qu’elle est, on croit au moins pouvoir affirmer ce qu’elle n’est pas. Mais la bêtise s’oppose-t-elle aussi simplement qu’on voudrait le croire à l’intelligence ? Pas uniquement, pas essentiellement, si l’on considère l’ensemble des termes exprimant le défaut de jugement : l’idée d’intelligence (inter legere) suppose avant tout, étymologiquement du moins, une capacité à recueillir et à relier entre eux des éléments simples, pour construire une vision complexe, organisée. C’est une mise en relation pour laquelle tout le monde est plus ou moins habile.
Seule l’expression « simple d’esprit » s’oppose directement à cette conception de l’intelligence. « Simple » nous vient de simplex qui en latin signifie « plié une fois », donc « constitué d’un seul pli », d’une seule pièce, fait d’un seul morceau, par opposition à complexe, donc.

La plupart des autres synonymes de « bêtise » constituent un groupement de métaphores
renvoyant, pour l’essentiel, à trois grandes idées : la capacité d’évolution, la force déployée, le rapport au mal.
 C’est l’idée d’évolution, d’apprentissage qui prime : l’intelligence est avant tout capacité d’adaptation, et si le mot « bête » renvoie évidemment à l’animalité, « âne » ou « buse » précisent ce qui, dans l’animalité, est visé : l’obstination dans l’erreur, l’incapacité à apprendre, et plus généralement à évoluer, idée que l’on retrouve dans le mot « demeuré » (resté à un stade premier), naïf (/natif), niais (resté dans le nid), abruti (à l’état brut), nigaud (de Nicodème, ingénu, sans expérience). Tout cela suppose que la bêtise implique un certain rapport au temps, ne se mesure que dans le temps : le nigaud reste éternellement inexpérimenté et, incapable de se souvenir ou de prévoir, il semble vivre éternellement dans l’instant présent.

Les synonymes introduisent des nuances, des différences de significations.
La bêtise n’est pas l’absence d’esprit, modalité labile de la représentation dans le ressenti, elle en est le mésusage. Le texte qui suit en montre la spécificité. Esprit étroit, obtus, incapable de prendre des distances vis à vis de ses certitudes..

*Exemples

[violet]exercice[/violet] : Lire le début du Ménon de Platon. En grec,"menein" signifie "demeurer sur place".
Socrate le présente ainsi

++++Dialogue

MENON
Me dirais-tu bien, Socrate, si la vertu peut s’enseigner, ou si elle ne le peut pas et ne s’acquiert que par la pratique ; ou enfin si elle ne dépend ni de la pratique ni de l’enseignement, et si elle se trouve dans les hommes naturellement, ou de quelque autre manière ?
SOCRATE
Jusqu’à présent, Ménon, les Thessaliens étaient renommés entre les Grecs, et admirés pour leur adresse à manier un cheval et pour leurs richesses ; [70b] mais aujourd’hui ils sont renommés encore, ce me semble, pour leur sagesse, principalement les concitoyens de ton ami Aristippe de Larisse. C’est à Gorgias que vous en êtes redevables ; car, étant allé dans cette ville, il s’est attaché par son savoir les principaux des Aleuades, du nombre desquels est ton ami Aristippe, et les plus distingués d’entre les Thessaliens. Il vous a accoutumés à répondre avec assurance et d’un ton imposant aux questions qu’on vous fait, comme il est naturel que [70c] répondent des gens qui savent, d’autant plus que lui-même s’offre à tous les Grecs qui veulent l’interroger, et qu’il n’en est aucun auquel il ne réponde sur quelque sujet que ce soit. Mais ici, cher Ménon, les choses ont pris une face toute contraire. Je ne sais quelle espèce de sécheresse a passé sur la science, et il paraît qu’elle a quitté [71a] ces
lieux pour se retirer chez vous. Du moins si tu t’avisais d’interroger de la sorte quelqu’un d’ici, il n’est personne qui ne se mît à rire, et te dît : Étranger, tu me prends en vérité pour un heureux mortel, de croire que je sais si la vertu peut s’enseigner, ou s’il est quelque autre moyen de l’acquérir ; mais tant s’en faut que je sache si la vertu est de nature à s’enseigner ou non, que j’ignore même absolument ce que c’est que la vertu. [71b] Pour moi, Ménon, je me trouve dans le même cas : je suis sur ce point aussi indigent que mes concitoyens, et je me veux bien du mal de ne savoir absolument rien de la vertu. Or, comment pourrais-je connaître les qualités d’une chose dont j’ignore la nature ? Te paraît-il, possible que quelqu’un qui ne connaît point du tout la personne de Ménon sache s’il est beau, riche, noble, ou tout le contraire ? Crois-tu que cela sepuisse ?
MENON
Non. Mais est-il bien vrai, Socrate, [71c] que tu ne sais pas ce que c’est que la vertu ? Est-ce là ce que nous publierons de toi à notre retour chez nous ?
SOCRATE
Non seulement cela, mon cher ami, mais ajoute que je n’ai encore trouvé personne qui le sût, à ce qu’il me semble.
MENON
Quoi donc ! N’as-tu point vu Gorgias lorsqu’il était ici ?
SOCRATE
Si fait.
MENON
Tu as donc jugé qu’il ne le savait pas ?
SOCRATE
Je n’ai pas beaucoup de mémoire, Ménon ; ainsi je ne saurais te dire à présent quel jugement je portai alors de lui. Mais peut-être sait-il ce que c’est que la vertu, et sais-tu toi-même ce qu’il disait. [71d] Rappelle-le-moi donc ; ou, si tu l’aimes mieux, parle-moi pour ton propre compte : car tu es sans doute là-dessus du même sentiment que lui.
MENON
Oui.
SOCRATE
Laissons donc là Gorgias, puisqu’il est absent. Mais toi, Ménon, au nom des dieux, en quoi fais-tu consister la vertu ? Apprends-le moi, et ne m’envie pas cette connaissance, afin que si vous me paraissez, toi et Gorgias, savoir ce que c’est, j’aie fait le plus heureux de tous les mensonges, lorsque j’ai dit que je n’ai encore rencontré personne qui le sût.[71e]
MENON
La chose n’est pas difficile à expliquer, Socrate. Veux-tu que je te dise d’abord en quoi consiste la vertu d’un homme ? Rien de plus aisé : elle consiste à être en état d’administrer les affaires de sa patrie, et, en les administrant, de faire du bien à ses amis, et du mal à ses ennemis, en prenant bien garde d’avoir rien de semblable à souffrir. Est-ce la vertu d’une femme que tu veux connaître ? Il est facile de la définir. Le devoir d’une femme est de bien gouverner sa maison, de veiller à la garde du dedans, et d’être soumise à son mari. Il y a aussi une vertu propre aux enfants de l’un et de l’autre sexe, et aux vieillards : celle qui convient à l’homme libre est autre que celle de l’esclave. [72a] En un mot, il y a une infinité d’autres vertus ; de manière qu’il n’y a nul embarras à dire ce que c’est : car selon l’âge, selon le genre d’occupation, chacun a pour toute action ses devoirs et sa vertu particulière. Je pense, Socrate, qu’il en est de même à l’égard du vice.
SOCRATE
Il paraît, Ménon, que j’ai un bonheur singulier : je ne tedemande qu’une seule vertu, et tu m’en donnes un essaim tout entier.

*La bêtise et l’intelligence

 Les termes « débile » et « imbécile » évoquent, quant à eux, l’idée de faiblesse de l’esprit. Une pensée pénétrante est caractérisée par la vigueur, l’initiative, le mouvement. par opposition, l’inertie caractérise la personne « stupide » ou « ahurie ». Cette force dont manque la bêtise, ce mouvement qu’elle ne parvient pas à accomplir, nous pouvons essayer de les préciser : c’est celle qui permet soit de rassembler, de regrouper une série de données simples en une configuration complexe (littéralement, de comprendre), et celle de tirer à soi, de ramener à l’esprit pour le rendre tangible (tangible désigne ce que l’on peut toucher), ce qui était abstrait, c’est-à-dire, toujours étymologiquement, retiré, arraché. On pourrait doncpenser – mais c’est une idée qu’il nous faudra nuancer – que la bêtise, une certaine forme de bêtise du moins, n’a jamais affaire qu’au concret, à ce qui présente déjà une consistance solide (latin concretus, qui a aussi donné en anglais concrete, le béton).

[violet]exercice : Recherchez ce qui conforte cette analyse dans le texte de Flaubert Bouvard et Pécuchet qui suit : [/violet]

L’incapacité d’organiser les connaissances

++++La définition du beau

Chapitre V
D’abord, qu’est-ce que le Beau ?
Pour Schelling, c’est l’infini s’exprimant par le fini ; pour Reid, une qualité occulte ; pour Jouffroy, un trait indécomposable ; pour De Maistre, ce qui plaît à la vertu ; pour le P. André, ce qui convient à la raison.
Et il existe plusieurs sortes de Beau : un beau dans les sciences, la géométrie est belle ; un beau dans les mœurs, on ne peut nier que la mort de Socrate ne soit belle. Un beau dans le règne animal : la beauté du chien consiste dans son odorat. Un cochon ne saurait être beau, vu ses habitudes immondes ; un serpent non plus, car il éveille en nous des idées de bassesse.
Les fleurs, les papillons, les oiseaux peuvent être beaux. Enfin la condition première du Beau, c’est l’unité dans la variété, voilà le principe.
– Cependant, dit Bouvard, deux yeux louches sont plus variés que deux yeux droits et produisent moins bon effet, ordinairement.
Ils abordèrent la question du sublime.
Certains objets sont d’eux-mêmes sublimes, le fracas d’un torrent, des ténèbres profondes, un arbre battu par la tempête. Un caractère est beau quand il triomphe, et sublime quand il lutte.
– Je comprends, dit Bouvard, le Beau est le Beau, et le Sublime le très Beau. Comment les distinguer ?
– Au moyen du tact, répondit Pécuchet.
– Et le tact, d’où vient-il ?
– Du goût !
– Qu’est-ce que le goût ?
On le définit : un discernement spécial, un jugement rapide, l’avantage de distinguer certains rapports.
– Enfin le goût c’est le goût, et tout cela ne dit pas la manière d’en avoir.
Il faut observer les bienséances, mais les bienséances varient ; et si parfaite que soit une œuvre, elle ne sera pas toujours irréprochable. Il y a pourtant un Beau indestructible, et dont nous ignorons les lois, car sa genèse est mystérieuse. […]
Des doutes l’agitaient, car si les esprits médiocres (comme observe Longin) sont incapables de fautes, les fautes appartiennent aux maîtres, et on devra les admirer ? C’est trop fort ! Cependant les maîtres sont les maîtres ! Il aurait voulu faire s’accorder les doctrines avec les œuvres, les critiques et les poètes, saisir l’essence du Beau ; et ces questions le travaillèrent tellement que sa bile en fut remuée. Il y gagna une jaunisse.

Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet, 1881.

++++Ce qu’en pense Borgès

Jorge Luis Borges
« Flaubert rêva une épopée de l’idiotie humaine et, chose superflue, la dota (poussé par le souvenir de Pangloss et Candide et, peut-être, de don Quichotte et Sancho) de deux protagonistes qui ne se complètent pas, qui ne s’opposent pas, et dont le dualisme n’est rien d’autre qu’un artifice verbal. […] Le fait est que cinq années de coexistence transformèrent Flaubert en Pécuchet et Bouvard ou (plus exactement) transformèrent Pécuchet et Bouvard en Flaubert. […] Ceux-là sont au départ deux idiots, méprisés et malmenés par l’auteur, mais au chapitre VIII apparaissent les mots fameux : "Alors une faculté pitoyable se développa dans leur esprit, celle de voir la bêtise et de ne plus la tolérer." Puis : "Des choses insignifiantes les attristaient : les réclames des journaux, le profil d’un bourgeois, une sotte réflexion entendue par hasard." Flaubert, à ce moment-là, se réconcilie avec Bouvard et Pécuchet – Dieu avec ses créatures. »
(« Vindicación [Défense] de Bouvard et Pécuchet », La Nación, Buenos Aires, 14 novembre 1954. Repris dans Discusión, 1957, Buenos Aires, Emecé editores, pp. 137–144)

  • Que manque-t-il à Ménon et Bouvard et Pécuchet pour échapper à la bêtise ?
  • Dans les deux cas cela produit ironie et comédie. Qu’en penser ?

 Enfin, « benêt » (béni), « crétin » (sans doute dérivé de chrétien), « innocent » lient l’absence de connaissance (en particulier du bien et du mal) à l’incapacité de nuire, relation que l’on retrouve, a contrario, dans le double sens du mot « malin ». On voit apparaître, dans cette opposition intelligence/bêtise – qui ici se réduit presque à un rapport connaissance/ignorance – une dimension morale. Heureux les simples d’esprit, car le royaume des Cieux leur appartient…

[violet]Construire une analyse de la figure du benêt à partir du personnage de Fernandel (voir plus haut).[/violet]

*La bêtise n’est pas l’opposée de l’intelligence :

  1. Don Quichotte : entre la "mélancolie" au sens du 16e s, et la raison
  2. Analyse de Michel Foucault
  3. Musil De la bêtise

La bêtise a de solides raisons d’intéresser la littérature comme le cinéma : suffisamment universelle pour être considérée comme un révélateur de la nature humaine, parfaitement adaptée à la narration, spectaculaire ou surprenante parfois, souvent drôle, infiniment diverse, elle semble faite pour être racontée – et même, et surtout, mise en scène – et offre à l’écrivain un instrument d’observation critique idéal de l’individu, d’une société, d’une civilisation. D’un siècle, aussi : on peut chercher à connaître une époque par la forme de bêtise qu’elle a développée. Le siècle de la bêtise par excellence – triomphale, péremptoire, conquérante – serait le XIXe, c’est d’ailleurs celui où s’épanouit ce terme. Les époques précédentes parlent de sottise, de niaiserie, d’ingénuité... mais la bêtise, celle dont parlent Flaubert, dans Bouvard et Pécuchet, ou Monnier avec le personnage de M. Prudhomme, est spécifique, typiquement bourgeoise, liée dans un cas à la foi dans le progrès universel de la connaissance et à une démarche encyclopédique mal comprise, dans l’autre, à la déformation, dans des formules à l’emporte-pièce, du bon sens, devenu contresens.

Quelques pistes de réflexion :
 Quelles sont les principales représentations au fil des siècles et plus particulièrement à l’époque contemporaine ? Quel type de défaut d’intelligence intéresse la littérature, quelles formes de bêtise sont propices au développement d’une matière fictionnelle, ou représentatives de notre époque ?
 Comment la dénonciation de la bêtise permet-elle de fédérer un public qui est par définition du bon côté de la barrière et se voit conforté dans certaines valeurs, dans une certaine idée du bon sens et de la vérité ? Car réifier la bêtise, en faire l’objet d’un discours, c’est implicitement s’en extraire, la mettre à distance. La bêtise n’est pas consciente d’elle-même : la contempler, la fustiger, en rire, c’est corollairement se sentir intelligent, jouir d’une supériorité que partagent, complices, auteur et lecteurs.
 Est-il possible, ou illusoire, de définir la bêtise en général, au-delà de ses manifestations singulières (un ensemble de comportements ou postures particuliers considérés comme stupides), surtout après avoir admis que la bêtise peut être raisonnante, virtuose, efficace dans l’art de démontrer et/ou de convaincre, bref qu’elle peut présenter beaucoup de caractéristiques qui devraient définir l’intelligence ?
Dans son cours - cité en introduction - Thomas STEINMETZ propose une analyse du cinéma de Jean-Pierre BACRI et Agnès Jaoui.