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Philosophie Académie de Créteil
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Histoire de la perspective comme représentation

Philippe FONTAINEDe la perspective : esthétique et politique, - Texte intégral de la conférence - RTF

 Avant la perspective


La Dame à la Licorne

« La Dame à la licorne, c’est compliqué. On y comprend rien. C’est justement pour ça qu’on peut toujours la réactualiser, la repenser picturalement. » (Claude Rutault)
 
« J’y vy trente-deux Unicornes : c’est une beste felonne à merveilles, du tout semblable à un beau cheval excepté qu’elle a la teste comme un Cerf, les pieds comme un Elephant, la queuë comme un sanglier, et au front une corne aiguë, noire, et longue de six ou sept pieds. » C’est ainsi que Rabelais décrit avec ironie les licornes du pays de Satin, entretenant le mythe et se moquant de ceux qui souhaitent y croire. Pourtant, voilà qu’elles reviennent au musée Cluny de Paris, à compter du 14 juillet prochain. Des licornes millénaires, aussi célèbres que les dames qui les entourent. L’exposition Magiques licornes propose de revenir sur les traces d’un animal aussi féerique d’inquiétant, aussi religieux que profane. L’étendu des croyances qu’elle recèle, en Orient comme en Occident, a fait d’elle un objet d’inspiration pour les artistes, s’immisçant dans les interstices de son mystère...
 
« On a des dents de narval alias cornes de licornes qui faisaient déjà partie du trésor de la Basilique de Saint-Denis ! » (Béatrice de Chancel-Bardelot)
 
Avec Béatrice de Chancel-Bardelot, conservateur du patrimoine, et Claude Rutault, artiste

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 La perspective

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d8/Lorenzetti_Ambrogio_annunciation-_1344..jpg

A travers une description précise de « L’Annonciation », oeuvre du peintre siennois Ambrogio Lorenzetti, Daniel Arasse revient sur l’émergence de la technique de la perspective à Florence au début du XVe siècle.


En partant de l’analyse des deux « Annonciations » de Fra Angelico, l’historien de l’art Daniel Arasse, s’intéresse à l’évolution des techniques de cadrage et de perspective des peintres au XVe siècle.


Musée des Beaux-Arts de Caen – salle 1
Étude d’une œuvre…
LERUGIN (Pérouse, 1446 - Pérouse, 1523) Le Mariage de la Vierge (ou Le Sposalizio)
1500 - 1504


- De la statue et de la peinture traités de Leon Battista Alberti,... ; trad. du latin en français par Claudius Popelin
Auteur : Alberti, Leon Battista (1404-1472) Éditeur : A. Lévy (Paris)Date d’édition : 1868
  • Daniel Arasse, dans ce quatrième entretien, revient sur l’invention de la perspective et son succès dans la peinture florentine à partir de 1420. Il insiste sur la dimension politique, idéologique et philosophique de ce bouleversement complet des scènes de représentation

    En 1992, Stéphanie Katz s’entretenait avec Hubert Damisch, auteur de « L’origine de la perspective ». Deuxième volet d’une série des « Chemins de la connaissance », intitulée « Cette illusion que la perspective invente ».


  • Ambrogio Lorenzetti ne connaissait pas la perspective à point de fuite unique, qui sera inventée au début du XVe siècle à Florence. Il privilégie donc une vue plongeante de la ville, en multipliant les points de vue sur les bâtiments [ image 1 ]. Les plans lointains sont traités avec la même précision que les plans proches. Invité à circuler à l’intérieur des scènes, le spectateur perçoit l’ensemble des activités de la ville et de la campagne, garantes de la prospérité citadine : les multiples échoppes, avec leurs artisans, et la diversité des activités agricoles.