La philosophie dans l’académie de CRETEIL
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K Revue trans-européenne de philosophie et arts

Revue trans-européenne de philosophie et arts

Rédaction


Directeurs :

Pierandrea Amato, Luca Salza

Comité scientifique :

Thamy Ayouch, Etienne Balibar, Michèle Bompard-Porte, Alain Brossat, Alessia Cervini, Fabio Ciaramelli, Georges Didi-Huberman, Thomas Dutoit, Michèle Guillemont, Jean-Paul Manganaro, Pietro Montani, Giorgio Passerone, Camille Schmoll, Gianluca Solla, Enrico Terrinoni, Enzo Traverso, Maurizio Zanardi.

Comité de rédaction :

Mariavita Cambria, Dario Cecchi, Massimiliano Coviello, Fanny Eouzan (coordinatrice), Dorothée Haag, Stéphane Hervé (coordinateur), Andrea Inzerillo, Costanza Jori, Gianluca Miglino, Marie Morisset, Matilde Orlando, Fabio Domenico Palumbo (coordinateur), Marie Rebecchi, Giuliana Sanò, Nadège Sieckelinck (secrétaire de rédaction), Marco Tabacchini (coordinateur), Francesco Zucconi

Présentation de la revue

Qui est K. ? Une lettre pour une autre, qui ne dit presque rien. Une référence à Kafka peut-être. Façon de se défendre, comme l’écrivain pragois, en dissipant son identité dans l’anonymat, façon de répondre par l’absence. Façon de faire face à la catastrophe, en écrivant, en continuant à écrire. Dans une note de son journal, Kafka écrit : « Celui qui, vivant, ne vient pas à bout de la vie, a besoin d’une main pour écarter un peu le désespoir qui lui cause son destin, mais de l’autre main, il peut écrire ce qu’il voit sous les décombres ». La revue K. veut faire de cette réflexion sur la catastrophe (qui dure longtemps) une expression collective, d’écriture, de pensée, d’amitié, à travers plusieurs disciplines (notamment la philosophie, la politique, l’esthétique, les littératures et les arts) et plusieurs espaces géographiques, capable de mettre à l’épreuve du doute l’ordre du discours dominant.

Ouvrir après cette lettre, ce nom qui comporte sa propre négation, un espace d’écriture collective implique pour les initiateurs la même suspension. K. travaillera à partir du concept de « pouvoir destituant ».

Le pouvoir destituant est un contrecoup conceptuel face aux milliers de gestes et de raisonnements artistiques, politiques, existentiels qui pratiquent la défection, se soustraient au principe du pouvoir en place et de son renversement dialectique, la résistance. L’expansion globale des pouvoirs, la diffusion tentaculaire et supranationale des agences économiques et politiques destinées à gouverner le monde, ont épuisé la validité de la logique politique moderne qui a imposé l’opposition entre un pouvoir et un contre-pouvoir. La constellation inédite de subjectivités, liées à des formes nouvelles de la production et du pouvoir (les migrants, les travailleurs précaires, les travailleurs cognitifs, par exemple), impose, d’une part, de tracer une généalogie des figures, des gestes, des pensées qui se sont placés non contre, mais au-delà du pouvoir (Antigone, Chaplin, Kafka, Malevitch, Benjamin...), d’autre part, de produire des cartes des « contre-conduites », politiques, existentielles et artistiques, qui, aujourd’hui, sont en train de délégitimer l’ordre du moderne.

Projet graphique : Errata Studio

ISSN de la revue 2609-2484