25
février
2020
Le Toucher du monde, techniques du naturer de David gé Bartoli et Sophie Gosselin
Editions Dehors, 2019
Sous la responsabilité de Bernard ASPE
Les auteurs proposent de nous défaire des habitudes qui nous font penser la nature comme
corrélat d’un objet de connaissance, ou comme la scène où se manifeste une capacité de
transformation du monde qui serait l’apanage des humains. Ils nous invitent à penser la nature depuis ses dynamismes créateurs, depuis ce qu’ils appellent « les puissances du naturer ». Ces puissances, loin d’être mises en œuvre par les seuls humains, sont au contraire portées par tous les êtres de nature. Nous avons désappris à voir ces puissances parce que nous avons cru que notre destin était de maîtriser la nature. Il s’agit d’arrêter cette erreur, et le désastre qu’elle produit, dont nous mesurons aujourd’hui l’étendue.
Intervenants :
- Bernard Aspe est l’auteur notamment de Partage de la nuit, Nous, 2015, et de Les Fibres du temps, Nous, 2018. Directeur de programme au CIPh, il y anime avec Patrizia Atzei le séminaire « Scènes de la division politique » à la Parole Errante (Montreuil).
- Jérôme Baschet a été maître de conférences à l’EHESS. Il enseigne à l’université autonome
du Chiapas. Il est l’auteur notamment de Défaire la tyrannie du présent. Temporalités
émergentes et futurs inédits, La Découverte, 2018, et tout récemment de Une juste colère.
Interrompre la destruction du monde, Divergences, 2019. - Sophie Gosselin et David gé Bartoli enseignent la philosophie à l’université de Tours (David gé Bartoli est président de l’université populaire de Tours). Ils participent aux revues Lignes et Multitudes et sont membres du comité de rédaction du site Terrestres.org. Ils ont animé un séminaire pour le CIPh, consacré à « la souveraineté du dehors ».
25
février
2020
Séminaire « La folie est-elle une maladie ? »
Cet événement se déroule du 21 janvier 2020 jusqu’au 28 avril 2020.
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organisé par Déborah Lévy-Bertherat
Présentation du séminaire : Ce séminaire donne la parole à des chercheurs de toutes les disciplines ainsi qu’à des artistes. Lié au programme Médecine-Humanités, il s’adresse aussi bien aux futurs médecins et professionnels de santé qu’aux étudiants de toutes disciplines et au public concerné.
Au second semestre, le séminaire s’interroge sur les définitions de la folie. Y sont abordés notamment l’histoire des traitements psychiatriques, les mutations du regard sur l’autisme, la porosité des frontières entre normal et pathologique, le dialogue entre maladie mentale et création artistique.
Mardi 4 février
Le travail des infirmiers en hôpital psychiatrique
Frédéric Mougeot (U. Lyon2, Centre Max Weber)
Mardi 11 février
Peut-on biologiser le trouble mental ?
Maël Lemoine (U. Bordeaux, lmmunoConcEpT)
Mardi 25 février
Transformations des représentations sociales de l’autisme
Brigitte Chamak (U. Paris-Descartes, Cermes 3)
Mardi 3 mars
De quoi folie est-elle le nom ? Approches de la folie dans le roman français du XX• siècle
Anaëlle Touboul (U. Sorbonne-nouvelle, THALIM)
Mardi 10 mars
L’art des fous
Jean-Loup Bourget (ENS-PSL, THALIM)
Mardi 17 mars
Hystérie, folie, indiscipline : l’enfermement et son histoire
Vinzia Fiorino (Università di Pisa)
Mardi 24 mars
L’ethnopsychiatrie et la « folie des autres »
Édouard Leaune (CH Le Vinatier, IRPHiL, U. Lyon 3)
Mardi 31 mars
La personne, le soi et la personnalité : la dépression comme processus de socialisation
Astrid Chevance (ENS-PSL, METHODS), Brune du Marais (ENS-PSL, DSS)
Mardi 21 avril
Séance de validations (exposés)
Mardi 28 avril
Projection et débat : Titicut Fa/lies de Frederick Wiseman (1967)
Céline Lefève (Univ. de Paris, SPHERE)
25
février
2020
Joana DESPLAT-ROGER Musiques savantes, musiques populaires : quelle distinction ?
Ce séminaire se propose d’interroger les soubassements historiques et théoriques de l’opposition musique savante/musique populaire, à partir d’une réflexion sur des styles musicaux faisant émerger la porosité de cette ligne de démarcation traditionnelle, toujours en usage aujourd’hui.
Accompagnée de divers intervenants spécialistes du jazz, du rock, de l’opéra, de la musique populaire brésilienne ou encore de la musique minimaliste, je tenterai d’apporter quelques éclaircissements concernant les critères de distinction implicitement portés par cette opposition. En effet, peut-on considérer que le rock est par essence une musique populaire, même lorsque celui-ci va puiser ses sources dans la poésie, dans la littérature, ou encore dans la pratique de l’improvisation libre ? Peut-on, à l’inverse, considérer que l’opéra appartient de plain-pied à la musique savante, sans oblitérer la tradition populaire portée par l’opéra italien ? Et enfin, que faire du jazz, cette musique d’origine populaire, dont le devenir-savant semble avoir produit un déchirement entre des pratiques antagonistes, se regardant l’une l’autre en chiens de faïence ?
En se concentrant sur les pratiques musicales qui révèlent le caractère problématique et hiérarchisant de cette distinction, ce séminaire entend inviter les philosophes à s’extraire de cette répartition des rôles qui semble s’être rejouée sur la scène philosophique (philosophie de la musique savante/philosophie de la musique populaire).
Inscription obligatoire sur ce lien
- Mardi 25 février et Mardi 3 mars : Joana Desplat-Roger, CIPh
- Mardi 24 mars : Alain Patrick Olivier, professeur de philosophie à l’université de Nantes :
Opéra populaire et esthétique savante - Mardi 21 avril : Frederico Lyra, doctorant en philosophie esthétique à l’université de Lille ; et Cecília Maria Gomes Pires, doctorante en musique, histoire et société, Cral/EHESS : L’usage du concept de musique populaire au Brésil
- Mardi 5 mai : Rodolphe Burger, compositeur, guitariste et chanteur
- Mardi 12 mai : Emmanuel Parent, maître de conférences en musiques actuelles et ethnomusicologie à l’université de Rennes 2 : Musiques traditionnelles africaines et musiques techno : une parenté inattendue ? Réflexions sur le triangle axiomatique savant traditionnel populaire
- Mardi 26 mai : Laurent Cugny, pianiste et professeur de musicologie à l’université Paris 4 ; et Pierre Sauvanet, professeur d’esthétique et de philosophie de l’art à l’université de Bordeaux-Montaigne : La distinction entre savant et populaire est-elle pertinente pour une musique comme le jazz ?
- Mardi 9 juin : Lambert Dousson, professeur de théorie de l’art à l’École nationale supérieure d’art de Dijon : (D’)après Steve Reich : popularités du post-minimalisme et approche documentaire