27
mars
2020
au samedi 28 mars 2020 jusqu'à 18h00
Organisé par La Pensée et le Groupe d’étude du matérialisme rationnel (GEMR), sous l’égide de la Fondation Gabriel Péri
Peut-on dire qu’un certain matérialisme s’insinue dans la théologie thomiste ? Chez Thomas d’Aquin, la matière est une puissance créée par Dieu pour accueillir toutes les formes corporelles, en sorte que, pour chaque corps, c’est la matière qui constitue le premier principe d’individuation. La forme d’une chose corporelle n’est donnée qu’en corrélation avec une matière qui lui correspond.
Cela suffit-il pour affirmer la présence d’un matérialisme ontologique ? Si la matière peut beaucoup, il paraît pertinent de se demander jusqu’où s’étend sa puissance et il est donc nécessaire de considérer l’homme comme l’être corporel chez qui l’âme (qui est cependant la forme du corps) n’est pas un pur corrélat de la matière. Ainsi, l’ontologie des corps s’articule à la question de l’immortalité de l’âme. Mais elle invite aussi à considérer l’ordre social et politique, c’est-à-dire la cité, le peuple chrétien et l’humanité, du point de vue du partage entre matérialité et immatérialité auquel l’homme ne saurait échapper. Enfin la question ontologique se subordonne à l’enquête théologique, l’ordre de la nature à celui de la providence ; et il faut alors se demander de quelle façon les corps sont liés entre eux et comment cette liaison s’ordonne aux fins ultimes. Dans quelle mesure peut-on penser la causalité comme relevant de l’efficience matérialiste et non seulement de la finalité divine ?
Théologie et matérialisme : ainsi se trouvent posées les voies d’un débat centré sur ce que peuvent les corps et sur ce que Dieu fait par le moyen des corps.
Accueil des participants dès 13h30
1re séance, jeudi 26 mars 2020, 14h-18h
14h00 : ouverture du colloque, Claude Gindin, directeur de La Pensée
Présidence : Joël Biard
14h 15- 15h15, lacopo Costa, Laboratoire d’Études sur les Monothéismes (CNRS, Paris) et Philippe Büttgen, professeur de philosophie des religions, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne : “Corps et occasions du salut”
Discussion
15h 15-16h15, Gabriella Zuccolin, Université de Pavie, Département des sciences humaines, Section Philosophie : “Matière et identité. Le corps et la vérité de la nature humaine selon Thomas d’Aquin”
Discussion
Pause
16h 45-17h45, Sylvain Roudaut, attaché temporaire d’enseignement et de recherche en philosophie médiévale à l’Université de Rouen : “Puissance, dispositions et causalité : le rôle de la matière dans la génération selon Thomas d’Aquin”
Discussion
2e séance, vendredi 27 mars 2020, 9h30-13h
Présidence : Stéphane Bonnet
9h30- 10h30, Alain Boureau, directeur d’études à l’E.H.E.S.S : “Thomas d’Aquin et la matérialité du langage”
Discussion
10h30-11h30, Joël Biard, professeur émérite, université de Tours : “Réalisme et critique du matérialisme dans la théorie thomiste de la connaissance”
Discussion
Pause
11h45- 12h45, Véronique Decaix, Maîtresse de conférences en philosophie médiévale, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne : “Matière et mémoire selon Thomas d’Aquin”
Discussion
Repas
3e séance, vendredi 29 mars 2019, 14h-15 -18h
Présidence : Yves Vargas
14h 15 – 15h 15, Adriano Oliva, – Commissio Leonina– Laboratoire d’Études sur les Monothéismes (CNRS, Paris) : “Dieu et la matière chez Thomas d’Aquin”
Discussion
15h 15- 16h15, Günther Mensching, professeur émérite en philosophie à la Leibniz Universität, Hanovre : “Thomas d’Aquin et Jean Duns Scot – deux doctrines contraires sur l’individualité”
Discussion
Pause
16h 30- 17h 30
Stéphane Bonnet, professeur de philosophie au lycée Victor-Hugo, membre associé du CHPM de la Sorbonne, membre du Groupe d’Étude du Matérialisme Rationnel : “La matière sociale comme matière du droit chez Thomas d’Aquin”
Discussion
17h 30 – 18h Clôture des travaux : Yves Vargas Président du GEMR
28
mars
2020
Séminaire Critique des Ontologies Sociales
animé par Jocelyn Benoist et Ronan de Calan (UMR 8103 ISJPS, PhiCo EXeCO)
Workshop « Au-delà de “l’objet social” »
Le workshop sera consacré aux mérites et limites de la catégorie de « l’objet » en matière de théorie sociale et de philosophie du social. On réfléchira sur des exemples d’objets et de non-objets sociaux et s’interrogera sur le rôle que peut jouer cette notion d’objet dans nos vies, individuelles et collectives, par opposition à d’autres dimensions d’expérience ou de connaissance.
Programme :
9h : Ronan de Calan (Paris 1, ISJPS) :
Peut-on mettre la monnaie en quarantaine ?
10h : Catherine Guesde (Collège de France) :
Son continu et immersion : au-delà de l’objet sonore ?
11h : Xavier Philippe (Paris 1, ISJPS) :
De l’objet à la situation : analyser la reconstruction dans les sociétés en transition à travers l’exemple de la justice
14h : Grégory Delaplace / Vincent Micoud (Paris 10, LESC) :
Murs d’images et circulation de photos. Les réseaux sociaux en Mongolie, avant les réseaux sociaux
15h Elise Marrou (Paris 4) :
Grammaire d’objets en tous genres ? Retour sur la notion de fait social
16h Stephan Zimmermann (Université de Würzburg) :
Legitimacy and Limits of the Category of the Object in the Analysis of Social Phenomena
En raison des mesures de sécurité en vigueur, toute personne ne possédant ni carte professionnelle, ni carte d’étudiant d’une institution ancrée en Sorbonne doit s’inscrire plusieurs jours à l’avance à l’adresse : Philo-Recherche@univ-paris1.fr.
28
mars
2020
Débats autour d’un livre avec le CIPH
Débats organisés avec le soutien de la Mairie de Paris et des institutions qui les accueillent.
La Plainte d’Avital Ronell
Éditions Max Milo, Paris, 2019
Sous la responsabilité d’Élise LAMY-RESTED
Qui ne s’est jamais plaint ? De son travail, de ses parents, de sa vie... À la différence de l’indignation, la plainte est lancinante. Elle contamine nos discours et notre existence de plaignants. La philosophie n’apporte pas de consolation, mais elle peut distinguer entre les geignards insupportables et les plaintifs lucides. Car il y a bien de quoi se plaindre face au monde tel qu’il est. Mais à qui ? Et comment ? La philosophe Avital Ronell ouvre le registre des plaintes éternelles et occasionnelles.
Intervenantes :
- Isabelle Alfandary, ancienne directrice de programme au CIPh, professeure de littérature américaine, université Sorbonne-Nouvelle, philosophe et psychanalyste. Elle a notamment publié Derrida Lacan, Hermann, 2016.
- Élise Lamy-Rested, CIPh et boursière Marie Curie de l’Université Libre de Bruxelles. Elle a publié Excès de vie, Derrida..., Kimé, 2017.
- Avital Ronell est philosophe et critique de littérature allemande inspirée de Walter Benjamin et Derrida. Elle a, entre autres, publié Lignes de Front, Stock, 2010 et Losers : les figures perdues de l’autorité, Bayard, 2015.
28
mars
2020
Séminaire Wittgenstein 2019-2020
Retour de la philosophie du langage ordinaire
Séminaire de recherche 2019-2020 coordonné par Sandra Laugier (Paris 1, ISJPS, PhiCo-EXeCO), Bruno Ambroise (CNRS, Paris 1, ISJPS), Christiane Chauviré (Paris 1, ISJPS, PhiCo-EXeCO) et Pierre Fasula (Paris 1, ISJPS, PhiCo-EXeCo)
En raison des mesures de sécurité en vigueur, toute personne ne possédant ni carte professionnelle, ni carte d’étudiant d’une institution ancrée en Sorbonne doit s’inscrire plusieurs jours à l’avance à l’adresse : Pierre.Fasula@univ-paris1.fr
Organisé par Bruno Ambroise, Christiane Chauviré, Pierre Fasula et Sandra Laugier
Après plusieurs années de séminaire consacrées au concept de forme de vie – au confluent de la philosophie de Wittgenstein et de la Théorie critique, qui sera l’occasion d’une séance spéciale le 26 octobre – , nous allons dans le séminaire 2019-2020 marquer le retour à l’avant de la scène philosophique de la philosophie du langage ordinaire, entendue non seulement comme l’étude de ses acteurs principaux (Wittgenstein, Austin, H.L.A. Hart, Strawson, Ryle, Cavell) mais aussi comme une autre version d’un paradigme alternatif de philosophie du langage. Récemment, des ouvrages (Avner Baz, Toril Moi) et numéros de revue (« Who’s Afraid of Ordinary Language Philosophy ? A Plea for Reviving a Wrongly Reviled Tradition”, GFPJ, Alice Crary et Joel De Lara) ont affirmé l’actualité des méthodes de Wittgenstein et d’Austin, revenant ainsi sur une longue tradition de « OLP bashing » et proposant un « nouveau récit » en philosophie du langage. On a maintes fois annoncé la disparition de la philosophie du langage ordinaire depuis la fin des années 1960, mais malgré ses multiples morts et les critiques de Gellner, Katz, Fodor, Geach, Grice, etc., elle a résisté. Désormais elle réémerge dans les domaines les plus divers : études de genre et queer, critique sociale, théorie littéraire, économie, études cinématographiques... Mais aussi au cœur de la philosophie du langage et de la connaissance, où elle constitue une alternative critique et réaliste à une philosophie « de l’esprit » dont la domination dans le champ de la philosophie anglo-saxonne a pu lui faire perdre de vue les enjeux proprement philosophiques de l’analyse du langage.
- 7 mars 2020 – 10h30-12h30 – salle Lalande
Sandra Laugier (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ISJPS)
« Austin : performatifs du troisième type »
Discutant : Yves Érard (Univ. Lausanne)
- 28 mars 2020 – 9h30-13h – salle 13 Campus Port Royal
« Droit et philosophie du langage ordinaire »
Bruno Ambroise (CNRS, ISJPS), Gregory Bligh (Paris Est - Créteil), Marie Gren (Paris 1, ISJPS), Ruth Sefton-Green (Paris 1, ISJPS) Antoine Camby et Nicolas Nayfeld (Paris 1)
- 4 avril 2020 – 10h30-12h30 – salle Lalande
Maxime de Gaynesford (Univ. Reading)
« How To Do Things With Attunement : On Poetry and Philosophy »
- 25 avril 2020 – 9h30- 17h30 – salle Lalande
Journée d’étude « Kant, l’émotion, la sensibilité »
Organisée par David Zapero avec Alix Cohen (U. Edinburgh)
- 16 mai 2020 –10h30-12h30 – salle Lalande
Piergorgio Donatelli (Univ. Roma La Sapienza)
- 25 et 26 juin 2020
Colloque international en collaboration avec ENS Ulm
L’Amérique inapprochable de Stanley Cavell