La philosophie dans l’académie de CRETEIL
Slogan du site
Colloque en hommage à Catherine Colliot-Thélène
jeudi
14
décembre
2023
du jeudi 14 décembre 2023
au vendredi 15 décembre 2023
horaire Lieu : Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 12 place du Panthéon 75005 - salle 6

Colloque en hommage à Catherine Colliot-Thélène
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (UMR 8103, CNRS-Paris1)
Centre d’histoire des philosophies modernes de la Sorbonne (UR1451)

Colloque organisé par Magali Bessone (ISJPS), Katia Genel (Hiphimo), Céline Jouin (Université de Caen, EA Identité et Subjectivité)
avec l’aide de Etienne Balibar, Patrice Duran, Eva Illouz, Elisabeth Kauffmann, Jacqueline Lagrée

PROGRAMME [susceptible de modifications]

Jeudi 14 décembre 2023

9h : Accueil

Axe Un : Démocratie, Europe, populisme (1)
Présidence : Olivier Beaud (Université Paris 2 Panthéon Assas)

9h30-10h00 Muriel van Vliet (Saint Brieuc / Rennes), « De l’Europe des Lumières au Mythe de l’Etat, les diagnostics critiques d’Ernst Cassirer face à la montée des nationalismes et totalitarismes (La philosophie des Lumières, 1932 - Le Mythe de l’Etat, 1945) »

10h00-10h30 Yves Sintomer (Université Paris 8 – Saint Denis), « Démocratie sans demos, mais avec demoï ? »

10h30-10h40 Pause

10h40-11h10 Etienne Balibar (Université Paris-Nanterre – Columbia University), « Démocratie ‘sans demos’ ou peuple ‘manquant’ ? »

11h10-11h40 Benjamin Bourcier (Université Catholique de Lille), « L’espérance cosmopolitique : histoire, critique et droits subjectifs »

11h40-12h10 Ulrich Bielefeld (Institut für Sozialforschung, Hambourg), « Quel peuple ? Le peuple et les peuples. »

12h10-12h40 Discussion

12h45-14h30 : Pause déjeuner

Axe Un : Démocratie, Europe, populisme (2)
Présidence : Denis Thouard (CNRS - Centre Georg Simmel, EHESS / CMB)

14h30-15h00 Eva Illouz (CESSP, EHESS), TBA

15h00-15h30 Patrice Duran (ENS Paris Saclay), « Repenser la nature de la citoyenneté avec Catherine Colliot-Thélène »

15h30-15h45 Discussion

15h45-16h Pause

16h00-16h50 TABLE RONDE Catherine Colliot-Thélène et les disciplines : « Entre philosophie et sociologie, entre philosophie politique et philosophie sociale »

Magali Bessone (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne), Franck Fischbach (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne), Ali Kebir (Université de Rennes), Romain Melot (INRAE)

Modération : Katia Genel (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne)

16h50-17h Pause

Axe Deux : À propos de Max Weber (1)
Présidence : Céline Jouin (Université de Caen)

17h00-17h30 Niall Bond (Université Lumière Lyon 2), « Les enjeux de la communauté : autour des dernières réflexions de Catherine Colliot-Thélène »

17h30-18h00 Michel Coutu (Université de Montréal), "Le ’problème anglais’ chez Max Weber : capitalisme industriel et rationalité formelle du droit".

18h00-18h15 Discussion

Vendredi 15 décembre 2023

Axe Deux : À propos de Max Weber (2)
Présidence : Magali Bessone (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

9h00 Diffusion de l’extrait de l’entretien de Catherine Colliot-Thélène par Luc Foisneau (CNRS, EHESS-CESPRA)

Mot de Jean Rousseau

9h15-9h45 Elisabeth Kauffmann (Louis le Grand, EHESS), « Catherine Colliot-Thélène et Max Weber : faire sens‌. »

9h45-10h15 Aurélien Berlan (Université Toulouse 2), TBA

10h 15-10h45 Hinnerk Bruhns (CNRS, EHESS-CRH), « La philosophe, le ’sociologue’ et l’histoire »

10h45-11h15 Discussion

11h15-11h30 Pause

11h30-12h15 TABLE RONDE Max Weber : Wolff Feuerhahn (CNRS, EHESS-CAK), Guillaume Fondu (EHESS-LIER-FYT)

Modération : Ricardo Terra (Université de Sao Paulo)

12h20-14h : Pause déjeuner

Axe Trois : le commun, la propriété (1)
Présidence : Geneviève Fraisse (CNRS, EHESS-CRAL)

14h00-14h30 Elodie Djordjevic (Université Paris 2 Panthéon Assas), « Le commun sans la communauté : remarques sur la conception politique des droits de C. Colliot-Thélène »

14h30-15h Jean-François Kervégan (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne), « Marx et les droits. Poursuite d’une suggestion de Catherine Colliot-Thélène »

15h00-15h20 Christoph Menke (Université Goethe de Francfort), TBA

15h20-15h40 Mikhaïl Xifaras (Sciences Po Paris), TBA

15h40-16h10 Discussion

16h10-16h25 Pause

Axe Trois : le commun, la propriété (2)
Présidence : Katia Genel (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne)

16h25-16h55 Ricardo Terra (Université de Sao Paulo), « Suite imaginaire d’une discussion avec Catherine Colliot-Thélène : Kant, Arendt et les races »

16h55-17h25 Michel Lallement (CNAM), « Communauté, régulation et solidarité sociale »

17h25-17h45 Céline Jouin (Université de Caen), « Droit social, droit subjectif et critique du néolibéralisme »

17h45-18h15 : discussion et clôture

La vertu
vendredi
15
décembre
2023
14h30 - 17h30
horaire Maison de la Recherche de Sorbonne Université, 28 rue Serpente, 75006

La vertu

Programme en cours d’élaboration

vendredi 13 octobre, Maison de la Recherche, salle D323
Christelle Veillard (EA373 - Institut de Recherches Philosophiques, en délégation CNRS auprès du Centre Léon Robin) : "La bonne humeur du sage : affectivité et vertus stoïciennes"

Répondant : Gabriele Flamigni (Centre Léon Robin)

vendredi 24 novembre, Maison de la Recherche, salle D323
Pierre Destrée (Université Catholique de Louvain) : "L’eutrapelia (le « sens de l’humour ») dans les éthiques d’Aristote : en quoi est-ce une vertu morale ?"

Répondante : Charlotte Murgier (Paris-I)

vendredi 15 décembre, Maison de la Recherche, salle D323
Giulia Scalas (Centre Léon Robin) : "Cultiver le plaisir : la nécessité de la vertu dans l’éthique épicurienne"

Répondant : Pierre-Marie Morel (Paris-I)

vendredi 26 janvier 2024, Maison de la Recherche, salle D323
Voula Tsouna (University of California Santa Barbara) : "Is there such a thing as defective goodness ? Virtue and the degenerate cities and characters in Republic 8-9"

Répondant : Carlo Natali (Université Ca’ Foscari)

vendredi 16 février, Maison de la Recherche, salle D323
Christof Rapp (Ludwig-Maximilians-Universität München) : "The acquisition of the character virtues in Aristotle"

Répondant : Giulio Di Basilio (Trinity College, Dublin)

vendredi 29 mars, Maison de la Recherche, salle D323
Louis-André Dorion (Université de Montréal) : "Xénophon, Aristote et les conditions d’acquisition de la vertu : recoupements et divergences"

Répondant : Luuk Huitink (Université d’Amsterdam)

vendredi 26 avril, Maison de la Recherche, salle D040
Marion Bourbon (Université Bordeaux-Montaigne) : "La vertu comme corps : de l’ethos à la virtus"

Répondant : Jean-Baptiste Gourinat (Centre Léon Robin)

vendredi 24 mai, Maison de la Recherche, salle D323
Anna Marmodoro (Durham University) : "Situationism or Contextualism ? Gorgias’ Encomium of Helen"

Répondante : Giulia Sissa (University of California at Los Angeles)

Séminaire Nietzsche versus Marx ?
vendredi
15
décembre
2023
16h00 - 18h00
horaire Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 12 place du Panthéon 75005 - salle 11

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
HIPHIMO

Séminaire organisé par Bertrand Binoche et Franck Fischbach

Pour des raisons qui semblent trop évidentes pour qu’il ne soit pas utile d’y revenir, les lecteurs de Marx communiquent en général peu avec les lecteurs de Nietzsche — et vice-versa. Le présent projet vise à créer un espace non pas de polémique, mais de confrontation, en vue d’essayer de mesurer à la fois l’écart et les similitudes des deux entreprises. Il ne s’agit pas tant de faire valoir l’une contre l’autre que d’essayer de comprendre comment se sont effectués deux diagnostics concurrents sur l’état de l’Europe post-révolutionnaire qui ont engagé la postérité sur deux voies sans doute antagonistes, mais peut-être aussi à certains égards analogues, et peut-être même parfois convergentes. Comment lire Nietzsche du point de vue de Marx et inversement ? Qu’est-ce qui apparaît chez l’un quand on le regarde de « l’autre bord » ? Des croisements ont-ils été tentés ou peuvent-ils l’être ?

Ces formulations en disent bien sûr à la fois déjà trop et trop peu, de sorte que chacune d’elles peut être récusée. Elles veulent seulement suggérer qu’une appréhension comparée des deux auteurs peut être autre chose qu’un verdict tranchant ou un exercice de style. On peut en attendre à la fois des échanges et des éclairages que la vie universitaire exclut ordinairement.

Ces échanges s’opéreront sous la forme d’un séminaire qui s’étalera sur deux années universitaires : 2022-2024. Les séances auront lieu le vendredi après-midi de 16h00 à 18h00.

PROGRAMME 2023-2024

10 novembre 2023 - salle 11 (centre Panthéon)
Philippe Büttgen (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Critique de la religion et type du prêtre

24 novembre 2023 - salle 11 (centre Panthéon)
Alfonso Maurizio Iacono (université de Pise)
La profondeur dans la surface. Nietzsche et Marx

15 décembre 2023 - salle 11 (centre Panthéon)
Stéphanie Roza (CNRS, UMR Triangle)
Nietzsche impérialiste et nazi ? Les lectures de Lukács et Losurdo

9 février 2024 - salle à préciser
Stéphane Bonnet (Lycée Victor Hugo, Paris)
Inactualité de Marx

8 mars 2024 - salle à préciser
Jean-Michel Buée (IHRIM, Lyon)
Critique nietzschéenne de la modernité et analyse marxienne du capitalisme

22 mars 2024 - salle à préciser
Ayşe Yuva (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), salle à préciser
Les effets moraux et sociaux de la philosophie : lectures croisées de Marx et Nietzsche à la fin du XIXe siècle en France

26 avril 2024 - salle à préciser
Isabelle Garo (Lycée Chaptal, Paris)
La vie chez Marx et Nietzsche : deux articulations du biologique et du social

La guerre des mondes
vendredi
15
décembre
2023
18h00 - 20h00
horaire UFR de Philosophie, en salle Lalande


La guerre des mondes

Séminaire d’écologie politique

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (UMR 8103)

Organisation : Paul Guillibert (CNRS/ISJPS) et Frédéric Monferrand (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne/ISJPS/Phico-NoSoPhi)

Ces vingt dernières années, la pensée environnementale a été polarisée par des débats relatifs à la nature, son statut conceptuel ou ontologique et sa valeur morale ou juridique. Ces débats sont assurément loin d’être clos et il ne fait guère de doute qu’ils connaîtront encore d’importants développements. Mais force est de constater que, de plus en plus, c’est l’idée apparemment plus indéterminée de « monde » en ses déclinaisons cosmologiques (la planète, la Terre, le globe) aussi bien que phénoménologiques (le monde vécu, la terre, les milieux) qui retient l’attention. Les « politiques de la nature » laissent place à de nouvelles « cosmopolitiques ».

On comprend les raisons de ce déplacement : les crises écologiques en cours rappellent à l’humanité sa dépendance à l’égard d’équilibres proprement planétaires qui la dépassent largement. Et les causes de ces crises doivent en grande partie être cherchées dans l’expansion globale d’un mode de production, de consommation et d’échange insoutenable. Pourtant, le simple fait que tout le monde ne soit ni également responsable, ni également exposé au dérèglement climatique ou à l’épuisement des ressources incite à relativiser ce diagnostic, qui oppose sans doute trop abstraitement le système économique, politique et technologique global aux dynamiques planétaires. Ce que révèlerait vraiment l’Anthropocène, ce serait alors moins l’unité d’un monde totalisé par les tendances écocidaires de la modernité capitaliste que la pluralité des manières d’en vivre et de se le représenter. Ce serait même, plus radicalement, que l’univers dans lequel nous évoluons est en fait un « plurivers » composé d’une multiplicité de mondes qui se rencontrent, s’hybrident ou se chevauchent le plus souvent de manière conflictuelle.

Parmi ces « mondes » hétérogènes, on peut schématiquement distinguer ceux qui témoignent d’une altérité externe de ceux qui représentent une altérité interne au front de modernisation porté par l’État et le Capital. Dans la première catégorie, on rangera les mondes vivants qui, des résistances animales aux mutations végétales en passant par les pandémies, font diversement irruption dans la vie politique des sociétés. Mais l’on mentionnera aussi les mondes pré-, non-, voire anti-modernes que composent les peuples indigènes en lutte contre l’appropriation de leurs terres et pour leur autonomie politique et culturelle. Dans la seconde catégorie, on rangera non seulement les mondes sociaux dominés selon des lignes de classe, de genre ou de race dont les formes de mobilisations se réinventent au contact des crises écologiques, mais aussi toutes les expérimentations démocratiques qui s’efforcent aujourd’hui de promouvoir des usages plus soutenables et plus égalitaires ou « communs » de la terre. Enfin, au croisement des résistances indigènes et des mouvements sociaux, ouvriers, féministes et antiracistes, on trouve différentes formes d’hybridation entre les cosmologie non-modernes et les cadres juridiques de la modernité dans les États post-coloniaux, où la consécration de droits de la nature – en Nouvelle Zélande ou en Bolivie par exemple – indique un devenir politique possible, une nouvelle manière de composer des mondes.

L’objectif de ce séminaire est d’offrir un espace de discussion aux différents travaux qui investissent des motifs « cosmopolitiques » à l’heure de l’Anthropocène. Il s’agit à la fois d’en mettre au jour les sources théoriques, d’en examiner les ressorts conceptuels et d’en évaluer la portée politique, en interrogeant notamment les conditions sous lesquelles la pluralisation des mondes et de leurs antagonismes est susceptible de favoriser l’avènement d’un autre monde, plus juste, plus libre et plus soutenable.

PROGRAMME

15 décembre 2023
Catherine Larrère, « Anthropocène ou Capitalocène ? Où en est le débat ? »

19 janvier 2024
Patrice Maniglier : « La Terre, combien de divisions ? »

9 février 2024
Doris Buu Sao : « Le capitalisme au village »

29 mars 2024
Benoît Berthelier : « Refaire le monde ? Écologie, nihilisme et métaphysique »

3 mai 2024
Sophie Gosselin : « Des cosmopolitiques terrestres pour accompagner l’émergence d’un ‘‘monde composé de plusieurs monde’’ »