La philosophie dans l’académie de CRETEIL
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Graminaire 2024
vendredi
29
mars
2024
11h00 - 18h00
horaire Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 14 rue Cujas, galerie Dumas - Salle Jean-Baptiste Duroselle,

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
GRAMATA - UMR 7219 Sphere

 19 janvier 2024 : 11h-18h - inscription à venir

Richard Mac KIRAHAN « On sophistic arguments in Antiquity »
Discussion

Barbara CASTELLANI « Sur les incorporels stoïciens »
Discussion

Julia PFEFERKORN (sur Platon)
Discussion

 29 mars 2024 : 11h-18h

Voula TSOUNA « Themes and argument in Republic 8-9 »
Discussion

Valérie CORDONNIER « sur les traductions médiévales de l’Ethique à Eudème d’Aristote »
Discussion

Anna-Maria MORA-MARQUEZ « sLes Analytiques d’Aristote dans la tradition médiévale
Discussion

3 mai 2024 : 11h-18h

Maddalena BONELLI « Alexandre d’Aphrodise et l’éthique d’Aristote »
Discussion

Claudia LO CASTO (sur Potin)
Discussion

Philipp VAN DER EIJK (sur la médecine antique
Discussion

Resp. : Prof. Pierre-Marie MOREL
Contact : pierre-marie.morel@univ-paris1.fr

La vertu
vendredi
29
mars
2024
14h30 - 17h30
horaire Maison de la Recherche de Sorbonne Université, 28 rue Serpente, 75006

La vertu

Programme en cours d’élaboration

vendredi 13 octobre, Maison de la Recherche, salle D323
Christelle Veillard (EA373 - Institut de Recherches Philosophiques, en délégation CNRS auprès du Centre Léon Robin) : "La bonne humeur du sage : affectivité et vertus stoïciennes"

Répondant : Gabriele Flamigni (Centre Léon Robin)

vendredi 24 novembre, Maison de la Recherche, salle D323
Pierre Destrée (Université Catholique de Louvain) : "L’eutrapelia (le « sens de l’humour ») dans les éthiques d’Aristote : en quoi est-ce une vertu morale ?"

Répondante : Charlotte Murgier (Paris-I)

vendredi 15 décembre, Maison de la Recherche, salle D323
Giulia Scalas (Centre Léon Robin) : "Cultiver le plaisir : la nécessité de la vertu dans l’éthique épicurienne"

Répondant : Pierre-Marie Morel (Paris-I)

vendredi 26 janvier 2024, Maison de la Recherche, salle D323
Voula Tsouna (University of California Santa Barbara) : "Is there such a thing as defective goodness ? Virtue and the degenerate cities and characters in Republic 8-9"

Répondant : Carlo Natali (Université Ca’ Foscari)

vendredi 16 février, Maison de la Recherche, salle D323
Christof Rapp (Ludwig-Maximilians-Universität München) : "The acquisition of the character virtues in Aristotle"

Répondant : Giulio Di Basilio (Trinity College, Dublin)

vendredi 29 mars, Maison de la Recherche, salle D323
Louis-André Dorion (Université de Montréal) : "Xénophon, Aristote et les conditions d’acquisition de la vertu : recoupements et divergences"

Répondant : Luuk Huitink (Université d’Amsterdam)

vendredi 26 avril, Maison de la Recherche, salle D040
Marion Bourbon (Université Bordeaux-Montaigne) : "La vertu comme corps : de l’ethos à la virtus"

Répondant : Jean-Baptiste Gourinat (Centre Léon Robin)

vendredi 24 mai, Maison de la Recherche, salle D323
Anna Marmodoro (Durham University) : "Situationism or Contextualism ? Gorgias’ Encomium of Helen"

Répondante : Giulia Sissa (University of California at Los Angeles)

La guerre des mondes
vendredi
29
mars
2024
18h00 - 20h00
horaire UFR de Philosophie, en salle Lalande


La guerre des mondes

Séminaire d’écologie politique

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (UMR 8103)

Organisation : Paul Guillibert (CNRS/ISJPS) et Frédéric Monferrand (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne/ISJPS/Phico-NoSoPhi)

Ces vingt dernières années, la pensée environnementale a été polarisée par des débats relatifs à la nature, son statut conceptuel ou ontologique et sa valeur morale ou juridique. Ces débats sont assurément loin d’être clos et il ne fait guère de doute qu’ils connaîtront encore d’importants développements. Mais force est de constater que, de plus en plus, c’est l’idée apparemment plus indéterminée de « monde » en ses déclinaisons cosmologiques (la planète, la Terre, le globe) aussi bien que phénoménologiques (le monde vécu, la terre, les milieux) qui retient l’attention. Les « politiques de la nature » laissent place à de nouvelles « cosmopolitiques ».

On comprend les raisons de ce déplacement : les crises écologiques en cours rappellent à l’humanité sa dépendance à l’égard d’équilibres proprement planétaires qui la dépassent largement. Et les causes de ces crises doivent en grande partie être cherchées dans l’expansion globale d’un mode de production, de consommation et d’échange insoutenable. Pourtant, le simple fait que tout le monde ne soit ni également responsable, ni également exposé au dérèglement climatique ou à l’épuisement des ressources incite à relativiser ce diagnostic, qui oppose sans doute trop abstraitement le système économique, politique et technologique global aux dynamiques planétaires. Ce que révèlerait vraiment l’Anthropocène, ce serait alors moins l’unité d’un monde totalisé par les tendances écocidaires de la modernité capitaliste que la pluralité des manières d’en vivre et de se le représenter. Ce serait même, plus radicalement, que l’univers dans lequel nous évoluons est en fait un « plurivers » composé d’une multiplicité de mondes qui se rencontrent, s’hybrident ou se chevauchent le plus souvent de manière conflictuelle.

Parmi ces « mondes » hétérogènes, on peut schématiquement distinguer ceux qui témoignent d’une altérité externe de ceux qui représentent une altérité interne au front de modernisation porté par l’État et le Capital. Dans la première catégorie, on rangera les mondes vivants qui, des résistances animales aux mutations végétales en passant par les pandémies, font diversement irruption dans la vie politique des sociétés. Mais l’on mentionnera aussi les mondes pré-, non-, voire anti-modernes que composent les peuples indigènes en lutte contre l’appropriation de leurs terres et pour leur autonomie politique et culturelle. Dans la seconde catégorie, on rangera non seulement les mondes sociaux dominés selon des lignes de classe, de genre ou de race dont les formes de mobilisations se réinventent au contact des crises écologiques, mais aussi toutes les expérimentations démocratiques qui s’efforcent aujourd’hui de promouvoir des usages plus soutenables et plus égalitaires ou « communs » de la terre. Enfin, au croisement des résistances indigènes et des mouvements sociaux, ouvriers, féministes et antiracistes, on trouve différentes formes d’hybridation entre les cosmologie non-modernes et les cadres juridiques de la modernité dans les États post-coloniaux, où la consécration de droits de la nature – en Nouvelle Zélande ou en Bolivie par exemple – indique un devenir politique possible, une nouvelle manière de composer des mondes.

L’objectif de ce séminaire est d’offrir un espace de discussion aux différents travaux qui investissent des motifs « cosmopolitiques » à l’heure de l’Anthropocène. Il s’agit à la fois d’en mettre au jour les sources théoriques, d’en examiner les ressorts conceptuels et d’en évaluer la portée politique, en interrogeant notamment les conditions sous lesquelles la pluralisation des mondes et de leurs antagonismes est susceptible de favoriser l’avènement d’un autre monde, plus juste, plus libre et plus soutenable.

PROGRAMME

15 décembre 2023
Catherine Larrère, « Anthropocène ou Capitalocène ? Où en est le débat ? »

19 janvier 2024
Patrice Maniglier : « La Terre, combien de divisions ? »

9 février 2024
Doris Buu Sao : « Le capitalisme au village »

29 mars 2024
Benoît Berthelier : « Refaire le monde ? Écologie, nihilisme et métaphysique »

3 mai 2024
Sophie Gosselin : « Des cosmopolitiques terrestres pour accompagner l’émergence d’un ‘‘monde composé de plusieurs monde’’ »