La philosophie dans l’académie de CRETEIL
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[bleu] L’humanité en question. [/bleu]Création, continuités, ruptures.

[fond or] 1) Création, continuités, ruptures[/fond or]

Le XXe siècle a été, dans tous les domaines de la culture, une ère de ruptures et de transgressions. Dès avant la Première Guerre mondiale, le rejet de l’ordre « bourgeois » et la recherche de formes nouvelles s’affirment dans tous les domaines de l’art et de la littérature. L’expressionnisme, le futurisme, le mouvement Dada et, après la guerre, le surréalisme multiplient les manifestes à la fois esthétiques et politiques, et se placent à l’« avant-garde des évolutions artistiques.
En philosophie, la phénoménologie, l’empirisme logique, les courants marxistes représentent, chacun à leur manière, une même volonté de rupture avec des formes de pensée instituées. De la théorie des ensembles à celle de la relativité, de la physique quantique à l’anthropologie, tous les domaines du savoir connaissent de profonds bouleversements, d’où résulte en philosophie l’idée d’une crise de la rationalité.
Dans la première moitié du XXe siècle, les avancées techniques de toute nature, les nouveaux moyens de transport et de communication, le développement de la radio et du cinéma redessinent la physionomie du monde et transforment l’environnement culturel. L’idée que l’innovation ira toujours s’accélérant nourrit tout un imaginaire d’anticipation, entre nouveaux enthousiasmes et nouvelles peurs.
Le modernisme a paru un moment triompher dans tous les domaines, avant que les critiques à son endroit ne se multiplient. Dans l’ensemble des arts, son héritage est considérable : éclatement des formes narratives, métissage des traditions, expérimentations généralisées en poésie, en musique, dans les arts de la scène et dans les arts plastiques, utopies architecturales, travail sur les limites de la représentation…
Certaines propositions parmi les plus marquantes ont proclamé la « fin » de l’art et de la littérature. D’autres ont assumé leur lien avec les œuvres du passé qu’elles réinterprètent. C’est aussi le cas en philosophie. Y a-t-il des ruptures radicales en art, en littérature ou dans la pensée ? L’ancien – qui remplit les musées, les bibliothèques, les cinémathèques, et dont on célèbre la valeur patrimoniale – ne subsiste-t-il pas, en accord ou en tension, à côté du nouveau ou à travers lui ? L’histoire de la culture de l’époque contemporaine invite à réfléchir sur cette complexité et à se demander si d’autres époques ont connu des querelles et débats
comparables

Jarry, Ubu roi (1896).

Freud, L’Interprétation des rêves (1900).

Bergson,L’Évolution créatrice(1907).

Marinetti,Manifeste du futurisme (1908).
 Dossier Centre Pompidou
 Futurisme : le rêve d’un monde technique. Par Michel Blay
 Bergson, le philosophe des avant-gardes. Par François Azouvi

Apollinaire, Alcools(1913) ; L’Esprit nouveau et les poètes (1917).

Cendrars, « La Prose du Transsibérien » (1919) dans Du monde entier.

Breton et Soupault, Les Champs magnétiques (1920).

Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus (1922).

Breton, Manifeste du surréalisme (1924).

Woolf, Mrs Dalloway (1925).
 Adaptation cinématographique 1997
=

Éluard, Capitale de la douleur (1926).

Dos Passos, Manhattan Transfer (1926).

Michaux, Qui je fus (1927).

Heidegger, Être et Temps (1927).

Breton, Nadja (1928).

Carnap, Le Dépassement de la métaphysique par l’analyse logique du
langage (1932).
 Wagner, P. (2018), « Carnap », version Académique, dans M. Kristanek (dir.), l’Encyclopédie philosophique, URL : http://encyclo-philo.fr/carnap-a/

  • Artaud, Le Théâtre et son double (1938). https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-nuits-de-france-culture/un-jour-antonin-artaud-m-a-emmenee-mendier-6349934
    Dandy perdu dans un costume trop grand, archange foudroyé, missionnaire de la littérature muni d’un marteau sur le billot ... redécouvrez Antonin Artaud et son époque en plongeant les oreilles dans cette table ronde radiophonique de 1975 qui évoque le poète se baladant avec un couteau à cran d’arrêt dans les rues et les cafés du quartier Montparnasse.
    Par Roger Vrigny
    Avec Marthe Robert, Hubert Juin, Jacques Brenner, Henri Thomas, Paule Thévenin et Bernard Noël
    Les samedis de France Culture - En compagnie d’Antonin Artaud
    1ère diffusion : 10/05/1975
  • Césaire, Cahier du retour au pays natal (1947).
    L’île veilleuse
    29.07.1995 - 54:58 - vidéo
  • Ionesco, La Cantatrice chauve (1950).
  • Yourcenar, Mémoires d’Hadrien (1951).
  • RobbeGrillet, Les Gommes (1953).
  • Alquié, Philosophie du surréalisme (1955).
  • Senghor, Éthiopiques (1956).
  • Sarraute, L’Ère du soupçon (1956).
  • Butor, La Modification (1957).
  • Beckett, Fin de partie (1957).
  • Queneau, Cent mille milliards de poèmes (1961).
    "Raymond Queneau, la danse des mots", un programme d’archives avec Raymond Queneau (1903-1976), proposé par Albane Penaranda. Romancier, poète, cofondateur de l’Oulipo, l’auteur de "Zazie dans le métro" évoque ses livres mais aussi ses poèmes mis en musique dans la série "Chansons d’écrivains". https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-nuits-de-france-culture/raymond-queneau-la-danse-des-mots-presentation-1ere-diffusion-19-02-2023-3737227
    En 1962, Raymond Queneau donnait une série de douze entretiens à Georges Charbonnier, il parlait bien sûr de l’Oulipo (Ouvroir de Littérature Potentielle) qu’il avait fondé avec François Le Lionnais en 1960. Diffusion de trois volets de la série intitulée : "Les recherches de l’Oulipo".
    En 1962, Raymond Queneau s’entretenait avec Georges Charbonnier pour douze entretiens diffusés sur France III Nationale. Dans les 9ème, 10ème et onzième volets de cette série, il était question des Cent mille milliards de poèmes, puis de l’Oulipo en général – de sa fondation en 1960, de ses méthodes, de ses ambitions – et de ses premiers travaux, dont un choix venait de paraître dans le dossier 17 des Cahiers du Collège de pataphysique, auquel l’ouvroir était rattaché.
    Raymond Queneau :
    Ce projet m’a été inspiré par un livre d’enfant qui s’intitule "Têtes folles", (...) Aucun homme n’aura le temps de lire ce livre durant sa vie, non seulement l’homme mais peut-être même l’humanité puisque cela fait environ 200 millions d’années de lecture pour un homme qui lirait huit heures par jour. J’ai essayé cela à titre expérimental, pour voir si cela fonctionnait. (...) Ce livre fournit de la lecture pour près de deux cent millions d’années.https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-nuits-de-france-culture/raymond-queneau-aucun-homme-n-aura-le-temps-de-lire-ce-livre-durant-sa-vie-puisque-cela-fait-environ-200-millions-d-annees-de-lecture-6795892
  • Ionesco,« Discours sur l’avant-garde », dans Notes et contre-notes (1962).
  • Robbe-Grillet, Pour un Nouveau roman (1963).
  • Deleuze, Logique du sens (1969).
  • Foucault, « Qu’est-ce qu’un auteur ? » (1969), dans Dits et écrits.
  • Sarraute, Pour un oui ou pour un non (1982).
  • Guillevic https://youtu.be/bIC1RRFi29I?t=452
    Le poète Eugène Guillevic, né à Carnac, raconte à Pierre Jakez Helias son enfance dans cette ville qui, pour lui, est "l’épaisseur des choses". Le monde "est un monde tragique"
  • Tardieu

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