
Infini Rien Notre âme est jetée dans le corps où elle trouve nombre, temps, dimensions ; elle raisonne là-dessus et appelle cela nature, nécessité, et ne peut croire autre chose. |
Questions :
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L’unité jointe à l’infini ne l’augmente de rien, non plus qu’un pied à une mesure infinie ; le fini s’anéantit en présence de l’infini et devient un pur néant. Ainsi notre esprit devant Dieu, ainsi notre justice devant la justice divine. Il n’y a pas si grande disproportion entre notre justice et celle de Dieu qu’entre l’unité et l’infini. | Questions Dossier à composer sur Pascal et le calcul infinitésimal à partir de ces documents : 1962. Pascal et les mathématiques. pp. 303-320 ; doi : https://doi.org/10.3406/rhs.1962.4426 https://www.persee.fr/doc/rhs_0048-7996_1962_num_15_3_4426 Pascal, l’homme, le nombre et l’infini Annales scientifiques de l’Université de Clermont-Ferrand 2, tome 7, série Mathématiques, no 1 (1962), p. 23-36 |
Il faut que la justice de Dieu soit énorme comme sa miséricorde. Or la justice envers les réprouvés est moins énorme que et doit moins choquer que la miséricorde envers les élus. Nous connaissons qu’il y a un infini, et ignorons sa nature comme nous savons qu’il est faux que les nombres soient finis. Donc il est vrai qu’il y a un infini en nombre, mais nous ne savons ce qu’il est. Il est faux qu’il soit pair, il est faux qu’il soit impair, car en ajoutant l’unité il ne change point de nature. Cependant c’est un nombre, et tout nombre est pair ou impair. Il est vrai que cela s’entend de tout nombre fini. Ainsi on peut bien connaître qu’il y a un Dieu sans savoir ce qu’il est." | Questions : |