La philosophie dans l’académie de CRETEIL
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Smith Adam

5 juin 1723 – 17 juillet 1790
 Biographie et contexte EDUSCOL]
 Les grands thèmes de Adam Smith. Eduscol
 LA NOTION D’INTÉRÊT GÉNÉRAL CHEZ ADAM SMITH : DE LA RICHESSE DES NATIONS À LA PUISSANCE DES NATIONS Shirine SABERAN *


Oeuvres

  • Théorie des sentiments moraux
    La première édition paraît en 1759, elle est suivie de cinq rééditions successives dont les plus importantes, par les modifications qu’elles apportent, sont la 3e et la 6e publiée en 1790 peu avant la mort d’Adam Smith. Adam Smith regarda toujours la Théorie des Sentiments moraux comme son ouvrage principal, et les révisions de l’ouvrage qui se poursuivent bien longtemps après La Richesse des Nations, attestent de la cohérence de sa pensée.

Avec le temps, la notoriété économique d’Adam Smith semble avoir éclipsé une grande partie de son œuvre philosophique. L’ouvrage est tenu pour inaugurer l’économie politique proprement moderne dont il recherche les principes. Elle s’appuie sur une solide connaissance de l’histoire et du temps présent. Les rééditions de la Recherche sur la nature et les causes de la Richesse des Nations accentuent la critique du mercantilisme.

  • Leçons sur la Jurisprudence, 1762-1763

Les Leçons sur la Jurisprudence sont un recueil des notes prises par les étudiants sur les cours des années 1762 et 1763. Adam Smith considère que la jurisprudence fait partie de la Théorie des Sentiments moraux et de la philosophie morale en général. Il y propose une histoire de la législation s’appuyant sur une « histoire conjecturale » ou philosophique qui postule quatre stades parfois mêlés par lesquels passe l’humanité. S’il a toujours annoncé la publication d’un traité de jurisprudence, il demande néanmoins impérativement que ce texte soit détruit à sa mort.

Les Essais regroupent des études d’histoire des sciences écrites entre 1748 et 1758 :
Histoire de l’astronomie, Histoire de la physique antique, Histoire de la logique et de la métaphysique antiques. Elles sont regroupées et publiées en 1795 à titre posthume, sous le titre Essais philosophiques.

• Histoire de l’astronomie
Dans les Essais philosophiques et notamment l’Histoire de l’astronomie, Adam Smith écrit une histoire des sciences pensée comme une histoire des « révolutions » de l’imagination.
• Essai sur les sens externes
L’essai propose une interprétation du problème de Molyneux.
• Essai sur les arts imitatifs
Dans ses écrits esthétiques, Adam Smith développe une thèse originale sur l’imitation. Il constate qu’une sculpture colorisée et réaliste n’est pas jugée belle et attribue la beauté de l’imitation à la disparité entre deux choses dont l’une s’efforce d’être à la ressemblance de la première. Ce qui plaît dans les arts imitatifs n’est pas la perfection de l’illusion, c’est au contraire la différence, l’écart entre ce qui représente et ce qui est représenté. Si la ressemblance était donnée, il n’y aurait pas de beauté mais une imitation redondante. La disparité ou la différence est l’obstacle à surmonter et simultanément la source du sentiment esthétique.
  • Considérations sur la première formation des langues, 1761

Les considérations paraissent d’abord en 1761 dans les Philological Miscellany puis avec la troisième édition de la Théorie des Sentiments moraux en 1767. Dans la lettre à Strahan, Adam Smith donne pour instruction de publier la dissertation à la fin de la Théorie des Sentiments moraux, disposition qu’adopte la traduction française de Sophie de Grouchy. Les considérations sur le langage se présentent comme une réponse au Premier Discours de Rousseau, la question de l’origine des langues étant fort débattue au XVIIIe siècle. Smith s’y intéresse à la formation des mots en tant que reflet d’un processus cognitif. Il propose une analyse des morphèmes et du processus métaphysique qu’ils représentent. Chaque événement est divisé en ses éléments métaphysiques, le nombre, le genre, la temporalité. Cette division complexifie le langage tout en lui donnant une plus grande précision et une plus grande cohérence.
• Leçons sur la rhétorique et les belles lettres
• The Edinburg Review
Il n’y eut que deux numéros de cette revue entreprise par les membres de la Select
Society. Elle devait montrer les avancées de la science et envisageait de rendre compte
de tous les ouvrages écossais, britanniques et plus largement européens.


**Études sur Adam Smith

• Biziou M., Adam Smith et l’origine du libéralisme, PUF, Paris, 2003.
• Biziou M., Bessone M., Adam Smith philosophe (ouvrage collectif), Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2009.
• Campbell R.H. et Skinner A.S., Adam Smith, Croon Helm, London, 1985.
• Kennedy G., Adam Smith, A Moral Philosopher and His Political Economy, Palgrave Macmillan, London, 2010.
• Mathiot J., Adam Smith : philosophie et économie, de la sympathie à l’échange, PUF, Paris 1990.
• Raphael D.D., The Impartial Spectator, Adam Smith’ Moral Philosophy, Clarendon Press, Oxford, 2007.
• Rothschild E., Economic Sentiments, Adam Smith, Condorcet and the Enlightenment, Harvard University Press, London, 2001.

Revues

• Kairos n° 20 : Adam Smith, Presses universitaires du Mirail, 2002.
• Revue internationale de philosophie : Adam Smith and Moral Sentiments, n° 3/ 2014.
• Revue philosophie de la France et de l’étranger n° 4/2000.

Brouillon de l’introduction d’une monographie : L. Jaffro, Le miroir de la sympathie. Sentimentalisme et analyse chez Adam Smith, à paraître chez Vrin. État au 1er avril 2020

Commentaires et contemporains

Albert Delatour,Adam Smith, sa vie, ses travaux, ses doctrines 1886
 Léonce de Lavergne : Les économistes du XVIIIe s
Les économistes français du XVIIIème siècle, reconnus comme les précurseurs d’Adam Smith, ont posé les bases de la science économique moderne.
De François Quesnay le leader des Physiocrates à Turgot le ministre réformateur, en passant par Morellet l’ami des philosophes ou Saint-Pierre le pacifiste, ils sont autant de représentation de cet esprit des Lumières si fécond et si glorieux, duquel nous aurions encore tant à tirer.

Léonce de Lavergne (1809-1880), député puis sénateur sous la IIIème République, a publié de nombreux ouvrages d’économie et d’histoire économique. En 1855, il fut élu membre de l’Académie des sciences morales et politiques.

 Turgot Mémoires. Prêts d’argent