La philosophie dans l’académie de CRETEIL
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Programme Philosophie Terminale voie Générale
Notions, auteurs, repères

 Programme de philosophie de terminale générale

Trois perspectives sont retenues :
 L’existence humaine et la culture
 La morale et la politique
 La connaissance
Ces trois perspectives orientent vers des problèmes constamment présents dans la tradition philosophique, qu’un enseignement initial de la philosophie ne saurait ignorer. Elles ont une triple fonction :
 elles déterminent et donc limitent les sujets qui peuvent être donnés au baccalauréat, parce qu’ils engagent directement les problèmes fondamentaux qu’elles ouvrent ;
 elles déterminent et donc limitent la liste des notions qu’il convient de retenir pour que ces perspectives soient effectivement éclairées par leur étude et par l’examen des problèmes qu’elles soulèvent ;
 elles invitent les professeurs à les prendre en compte dans l’étude des notions et des œuvres, sans contraindre leur liberté pédagogique.

Ces perspectives ne s’ajoutent donc pas aux notions : elles définissent le cadre dans lequel elles peuvent donner lieu à des sujets de baccalauréat et orientent ainsi, sans le contraindre, le traitement des notions par les professeurs et leurs élèves. Elles excluent toute répartition prédéfinie des notions. Ainsi, à simple titre d’exemple, la notion de raison peut être abordée dans une réflexion sur la connaissance, mais tout aussi bien dans une perspective pratique ; l’art ou la technique peuvent donner lieu à une réflexion morale, à une interrogation sur le type de connaissance qu’ils procurent mais aussi sur leur place dans l’existence humaine et la culture. Les notions retenues le sont précisément parce qu’on ne saurait réduire d’avance leur examen à une dimension unique de l’expérience humaine.

Le programme propose à l’étude :

dix-sept notions :

L’art
Le bonheur
La conscience
Le devoir
L’État
L’inconscient
La justice
Le langage
La liberté
La nature
La raison
La religion
La science
La technique
Le temps
Le travail
La vérité

La présentation des notions doit être rapportée et subordonnée aux explications et aux orientations qui lui donnent sens et que ce programme énonce explicitement. Elle ne se réduit pas à une liste d’objets d’étude distincts et invite donc à ne pas traiter chaque notion comme un chapitre séparé des autres, sans toutefois imposer à l’avance au professeur une démarche philosophique dont il est seul responsable. Le programme garantit ainsi la liberté pédagogique du professeur de philosophie.
Les notions n’indiquent pas des parcours qui seraient déterminés à l’avance, pas davantage un ordre correspondant aux chapitres successifs d’un cours, qui relève de la responsabilité du professeur. Leur détermination et leur mise en relation dépendent des questions et problèmes travaillés, ainsi que des itinéraires réflexifs proposés par le professeur. Il faut et il suffit que, durant l’année scolaire, elles soient toutes examinées dans leurs dimensions essentielles.
Communément partagées, ces notions font l’objet d’une élaboration conceptuelle mettant en évidence les problèmes que soulèvent leur définition et leur articulation entre elles. Elles peuvent être interrogées à la faveur de l’étude suivie d’une œuvre. Le professeur veille toujours à souligner la complémentarité des approches dont une même notion a fait l’objet en des moments distincts de son enseignement.
Si ce programme de notions veille à n’imprimer aucune orientation doctrinale particulière ni aucune limitation arbitraire du traitement philosophique des notions, il détermine et limite cependant les sujets qu’il est possible de proposer à l’examen du baccalauréat.

Auteurs

L’étude d’œuvres de philosophes est inséparable de l’examen des notions. Au-delà de la culture qu’elle dispense, elle forme la matière même de l’enseignement de la philosophie. En accédant directement à la manière singulière dont un auteur formule un problème et en examine les différents aspects, l’élève nourrit sa réflexion pour envisager, selon une perspective plus large et plus profonde, les questions qui lui sont posées et les textes qu’il lui faut expliquer.
La liste des auteurs est organisée selon trois périodes : l’Antiquité et le Moyen Âge, la période moderne, la période contemporaine. Cette liste n’interdit pas au professeur, dans la conduite de son cours, de faire appel à d’autres auteurs. Elle l’oblige toutefois à choisir parmi les œuvres des auteurs mentionnés celle qui fait l’objet en classe d’une étude suivie.
En classe terminale générale, l’étude suivie d’une œuvre est obligatoire. Elle n’est pas séparée du cours dont elle accompagne le développement selon des modalités que le professeur détermine à partir des besoins de ses élèves. L’étude suivie d’une œuvre ne signifie pas nécessairement son étude intégrale. Il convient cependant de développer toujours une analyse précise d’œuvres ou de parties choisies qui présentent une ampleur suffisante, une unité et une continuité. Le professeur veille à ce que le choix de l’œuvre ou des parties qu’il retient soit propre à en favoriser la compréhension par tous les élèves.

Les présocratiques ; Platon ; Aristote ; Zhuangzi ; Épicure ; Cicéron ; Lucrèce ; Sénèque ; Épictète ; Marc Aurèle ; Nāgārjuna ; Sextus Empiricus ; Plotin ; Augustin ; Avicenne ; Anselme ; Averroès ; Maïmonide ;Thomas d’Aquin ; Guillaume d’Occam.

N. Machiavel ; M. Montaigne (de) ;F. Bacon ; T. Hobbes ;R. Descartes ; B. Pascal ; J. Locke ;B. Spinoza ; N. Malebranche ; G. W. Leibniz ; G. Vico ; G. Berkeley ; Montesquieu ; D. Hume ; J.-J. Rousseau ; D. Diderot ;E. Condillac (de) ; A. Smith ; E. Kant ; J. Bentham.

G.W.H. Hegel ; A. Schopenhauer ; A. Comte ; A.- A. Cournot ;L. Feuerbach ; A. Tocqueville (de) ; J.-S. Mill ; S. Kierkegaard ; K. Marx ; [F. Engels ; W. James ; F. Nietzsche ; S. Freud ; E. Durkheim ; H. Bergson ; E. Husserl ; M. Weber ; Alain ; M. Mauss ; B. Russell ; K. Jaspers ; G. Bachelard ;M. Heidegger ; L. Wittgenstein ; W. Benjamin ; K. Popper ; V. Jankélévitch ; H. Jonas ; R. Aron ;J.-P. Sartre ; H. Arendt ;E. Levinas ; S. de Beauvoir ; C. Lévi-Strauss ; M. Merleau-Ponty ;S. Weil ; J. Hersch ; P. Ricœur ;E. Anscombe ; I. Murdoch ; J. Rawls ; G. Simondon ; M. Foucault ; H. Putnam.

Repères

L’examen des notions et l’étude des œuvres sont précisés et enrichis par des repères que le professeur sollicite dans la conduite de son enseignement. Explicitement formulés afin que les élèves se les approprient, les repères ne font en aucun cas l’objet d’un enseignement séparé ni ne constituent des parties de cours.
Les repères prennent la forme de distinctions lexicales et conceptuelles qui, bien comprises, soutiennent la réflexion que l’élève construit pour traiter un problème. Leur caractère opératoire et leur usage ajusté à des situations déterminées d’étude et d’analyse interdisent de les réduire à des définitions figées.
Les repères les plus fréquemment sollicités et les plus formateurs sont indiqués ci-dessous par ordre alphabétique.

Absolu/relatif – Abstrait/concret – En acte/en puissance – Analyse/synthèse –
Concept/image/métaphore – Contingent/nécessaire – Croire/savoir –
Essentiel/accidentel – Exemple/preuve - Expliquer/comprendre – En fait/en droit –
Formel/matériel –
Genre/espèce/individu –
Hypothèse/conséquence/conclusion –
Idéal/réel – Identité/égalité/différence – Impossible/possible – Intuitif/discursif –
Légal/légitime –
Médiat/immédiat –
Objectif/subjectif/intersubjectif – Obligation/contrainte – Origine/fondement – Persuader/convaincre – Principe/cause/fin – Public/privé –
Ressemblance/analogie –
Théorie/pratique – Transcendant/immanent –
Universel/général/particulier/singulier –
Vrai/probable/certain.