[violet]Analyse de la réponse du chatbot[/violet]
– A y regarder de près, trois axes se dégagent qui montrent que le chatbot est un adepte de la contrefaçon dans un monde d’où la création est absente. |
Collectionner ou une érudition feinte – Le chatGPT ne pense pas, il répète ce qu’il a enregistré, au plus profond d’une mémoire mécanique qui réagit à un stimulus venu de l’extérieur. On lui pose une question, et il procède en sélectionnant les éléments de cette question selon un ordre procédant selon le modèle de la succession des informations – ce que peut devenir la connaissance quand elle ne sert qu’à clore définitivement un débat. Produit de la théorie de l’information, il n’est pas programmé pour suivre un autre chemin, celui par exemple de la mise en relation des termes de la question d’abord avec eux-mêmes... ce qui s’appellerait « réfléchir ». La réflexion introduit au « retour sur » les connaissances d’un sujet pensant, mais pas seulement. La différence entre l’élève et le chaGPT, c’est que l’élève a certes, moins de connaissances que lui, mais la démarche philosophique n’est pas de nature cumulative. La réflexion n’a pas pour vocation de collecter des références, mais bien plutôt de les organiser, car non seulement elles dispersent et recouvrent la question, mais encore, comme l’écrit Descartes, le savoir peut parfois occulter la lumière naturelle et compliquer ce qui se donne en toute simplicité à la raison. Hors-sujet ou comment dissimuler l’ignorance – Le chatbot confond aussi dans une synonymie admise sans interrogation, l’équivalence du sens des mots « problème » et « question ». Or le libellé du sujet attendait une clarification non son remplacement par une autre question. – EXERCICE [violet]On comparera avec le début de Menon de Platon où Menon, celui qui ne parvient pas à "s’élever", le mauvais élève, comprend ses erreurs, même difficilement.[/violet] Programmé pour répondre – Pour fonder la vérité de ses affirmations que nous venons de voir, il recourt à une hypothèse (à moins que ce ne soit qu’une supposition introduite formellement par la préposition « si » . Mais à défaut d’expliquer et de justifier le choix de cette hypothèse, qui n’est autre que la transformation formelle de notre question initiale, il tourne en rond, transformant l’exercice en pur verbiage finalement informe. Pourquoi cette confusion ? D’abord parce qu’il est programmé pour répondre, pas pour douter. Le scepticisme n’est pas son fort. Il suit la ligne de son programme. [violet]Après avoir travaillé avec les élèves sur les procédés d’argumentation du ChatGPT, on leur demandera de proposer un commentaire des erreurs du ChatGPT. [/violet] [violet] |
Seconde partie de l’exercice
Généralités et autorité – En guise d’introduction, référence est faite par le chatbot, à des philosophes. Si l’argument utilisé ici est un argument d’autorité, au sens où le mot « autorité » renvoie étymologiquement au mot « auteur », c’est le poids de la réputation d’un nom, et non la thèse précise de l’auteur, qui est exprimée .
[violet]Exercices :
Temps de la ligne et progrès des connaissances : le modèle de l’arithmétique – L’expression« au fil des siècles » contribue à alimenter l’illusion selon laquelle le savoir progresserait avec le temps de la ligne chronologique. La démarche philosophique est présentée ici comme une succession de thèses juxtaposées, sans liens. Pensée de la juxtaposition prenant la forme du continu et de la succession qui rend impensable le problème, en tant qu’interruption du cheminement de la certitude. Sur cette question, on travaillera le texte de Bergson qui suit :
"Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre." – Cette formule de Platon est une mise en garde, un avertissement pour qui veut philosopher. Il doit éviter de négliger l’espace et le temps de la mesure. Le chatbot ne pratique pas la géométrie. Dès lors, il est étranger à la juste mesure qu’inaugure le calcul proportionnel. Il s’installe dans une logique arithmétique d’un accroissement inachevé, représentée par la formule n+1. au risque d’atteindre la démesure. Il engendre de lui-même la démesure, c’est à dire sa propre crainte. Collectionner, cumuler, accumulation, société du capital – Le chatbot est l’enfant de son temps. Il ne peut se défaire des valeurs marchandes qui caractérisent son époque et auxquelles il réduit le travail de l’artiste. On analysera le nouvel esprit du capitalisme à la lumière de l’article : HAL Id : halshs-00226409 Un QCM de la pensée – On lui a demandé de citer un philosophe, ce qu’il fait. Tout au plus pense-t-il l’opposition entre les « idées » des philosophes. Parler d’"idées" évacue la notion de concepts. Il manque une véritable appréhension de la distinction entre idée-concept-mot. Cette confusion touche au coeur de la démarche de la dissertation.[bleu violet] Cela peut devenir l’occasion de travailler cette question du rapport mot-concept avec les élèves. Réduire la philosophie à un débat d’idées transforme en un discours idéologique ce qui devrait s’en distancier. Confusion entre sujet et subjectivité. Ce qui est un obstacle à la pensée est cette confusion entre la liberté de choix et l’autonomie. [violet]exercice : chercher des contre-exemples.[/violet] |
Introduction
[bleu]Faire la dissertation « l’artiste imite-t-il la [bleu]nature[/bleu] ? » en trois parties, un exemple précis d’une oeuvre d’art par partie et une thèse philosophique par partie afin de construire une problématique. Soigner les transitions. ne pas oublier l’introduction et la conclusion[rouge]Réponse du chatbot [/rouge]
Introduction :L’art et la nature sont deux aspects importants de la vie humaine, mais est-ce que l’artiste imite la nature ou s’en écarte-t-il ? Cette question a suscité de nombreux débats depuis l’Antiquité et continue d’être objet de discussion dans le monde artistique. Dans cette dissertation, nous examinerons la relation entre l’art et la nature à travers trois parties. Chaque partie comportera un exemple précis d’une œuvre d’art et une thèse philosophique pour construire une problématique sur ce sujet.Première partie : L’art imite la natureExemple : La Joconde de Léonard de VinciLa Joconde de Léonard de Vinci est considérée comme l’un des portraits les plus célèbres de l’histoire de l’art. Cette peinture est un exemple de l’art qui imite la nature. Léonard de Vinci a reproduit les traits du visage de la Joconde avec une grande précision, mettant en valeur les caractéristiques naturelles de la figure représentée.Thèse philosophique : AristoteSelon Aristote, l’artiste imite la nature en créant des œuvres qui représentent le monde visible de manière fidèle. Aristote considère que l’artiste est capable de reproduire les éléments naturels de manière à les rendre plus beaux et plus expressifs.Deuxième partie : L’art s’écarte de la natureExemple : Les Demoiselles d’Avignon de Pablo PicassoLes Demoiselles d’Avignon de Pablo Picasso est un exemple de l’art qui s’écarte de la nature. Ce tableau représente cinq femmes nues, mais les formes et les couleurs sont simplifiées et stylisées, ce qui les éloigne de la réalité naturelle.Thèse philosophique : Friedrich NietzscheSelon Friedrich Nietzsche, l’art ne se contente pas de reproduire la nature, mais il la transfigure en créant quelque chose de nouveau et de plus beau. Nietzsche considère que l’artiste est capable de transcender la réalité naturelle pour créer des œuvres qui expriment son individualité et sa vision du monde.Troisième partie : L’art et la nature sont indissociablesExemple : Les peintures de paysages de Claude MonetLes peintures de paysages de Claude Monet sont un exemple de l’art qui intègre la nature. Monet peignait souvent les mêmes scènes plusieurs fois à différents moments de la journée, mettant en valeur les changements de lumière et les différentes couleurs de la nature.Thèse philosophique : Jean-Jacques... Travail inachevéRemarque : qu’apprenons - nous de la peinture dans ces trois références ?
Quelle doit être la fonction d’un exemple ?
N’est-il là que pour décorer ?[bleu]voilà les réponses du chatbot à la question :[/bleu]
Peut-on dire que Léonard de Vinci est un peintre d imitation
Oui, on peut dire que Léonard de Vinci est un peintre d’imitation dans le sens où il a été formé dans la tradition de la Renaissance, qui valorisait la reproduction fidèle de la nature. De nombreux de ses tableaux, comme La Joconde, montrent une grande précision dans la représentation des formes et des couleurs de la nature. Cependant, Léonard de Vinci était également connu pour sa capacité à transcender la nature en créant des œuvres qui reflétaient son propre génie créatif. En fin de compte, on peut dire que Léonard de Vinci était à la fois un peintre d’imitation et un artiste original.[bleu]
analyse le tableau de Léonard de Vinci La vierge Ste Anne et l’enfant[/bleu]
La Vierge Ste Anne et l’Enfant est un tableau peint par Léonard de Vinci au début du XVIe siècle. Il représente la Vierge Marie avec son enfant Jésus sur ses genoux, et la sainte Anne, la mère de Marie, derrière elle. Le tableau est considéré comme un chef-d’œuvre de la Renaissance italienne, en raison de la beauté et de la complexité de son composition.La composition du tableau est caractérisée par une série de courbes douces et des formes arrondies, qui créent un sentiment de harmonie et d’équilibre. Les personnages sont représentés de manière réaliste, avec une attention particulière portée à la représentation des plis des vêtements et à la forme des visages. L’expression des personnages est très expressive, notamment celle de l’enfant Jésus, qui semble sourire.
La lumière joue également un rôle important dans la composition du tableau, avec une utilisation habile de la lumière naturelle pour créer une atmosphère intime et chaleureuse. Les couleurs utilisées sont douces et harmonieuses, renforçant le sentiment de paix et de calme que le tableau transmet.
En fin de compte, La Vierge Ste Anne et l’Enfant est un tableau remarquable qui montre les compétences techniques et artistiques de Léonard de Vinci. Il est considéré comme l’un de ses tableaux les plus importants et les plus représentatifs de son style.
I. Examinons l’argumentation
– Le chatbot procède-t-il à une définition des termes ?
– Ce qu’il réalise comme dissertation a les apparences d’une argumentations. Montrez-le. En quoi cela peut-il séduire le lecteur peu averti ? Expliquer pourquoi on peut qualifier ce travail de "formaliste"
– Pourquoi peut-on dire que c’est un dogmatisme ?
– Donner des exemples d’emploi allusif de termes qui s’ils avaient été plus investis, auraient permis de passer à un problème.
– Les exemples choisis supposent un "progrès" chronologique. Qu’en penser ?II. Demandons au chatbot de clarifier ses propos
Cette phrase signifie que la reproduction des formes et des caractéristiques de la nature est un moyen pour les humains de reconnaître la perfection divine de la création naturelle. En imitant la nature, les artistes peuvent rendre hommage à la beauté et à la complexité de la nature, qui est considérée comme étant l’oeuvre d’une force supérieure. Cette perspective soutient que la nature est un exemple de la perfection divine et que les humains peuvent se rapprocher de cette perfection en imitant la nature dans leurs créations.
– Peut-il revenir de lui-même sur sa réflexion ? Peut-on d’ailleurs parler de "réflexion" ?
– Au lieu de construire un problème, il parle de "reconnaissance de "la perfection divine" . Que signifie cette "reconnaissance" ?III. Demandons lui d’expliquer ses expressions et de prendre un exemple précis
clarifier cette affirmation en prenant un exemple précis et en prenant appui sur Aristote : la reproduction des formes et des caractéristiques de la nature est un moyen pour les humains de reconnaître la perfection divine de la création naturelle. En imitant la nature, les artistes peuvent rendre hommage à la beauté et à la complexité de la nature, qui est considérée comme étant l’oeuvre d’une force supérieure.
L’affirmation selon laquelle la reproduction des formes et des caractéristiques de la nature est un moyen pour les humains de reconnaître la perfection divine de la création naturelle peut être clarifiée à travers l’exemple de la peinture.Dans la pensée aristotélicienne, la nature est considérée comme étant la source de toute forme et de tout mouvement. Aristote considère la nature comme étant organisée de manière harmonieuse, ce qui reflète la perfection divine. En imitant les formes et les mouvements de la nature dans leur peinture, les artistes peuvent rendre hommage à la perfection divine de la création naturelle.
Par exemple, un peintre peut reproduire les formes des montagnes, des arbres et des oiseaux sur une toile. En recréant ces formes, le peintre peut montrer son admiration pour la perfection divine de la nature. De plus, en imitant la nature, le peintre peut également montrer la beauté et la complexité de la nature, ce qui peut inspirer les spectateurs à mieux comprendre et apprécier la création divine.
En conclusion, la reproduction des formes et des caractéristiques de la nature par les artistes est un moyen de rendre hommage à la perfection divine de la création naturelle. Cela peut être vu comme un moyen d’honorer la beauté et la complexité de la nature, qui est considérée comme étant l’oeuvre d’une force supérieure.
– Au final sait-il ce qu’est un exemple ?
– Et vous ?
c’est à votre tour de faire cet exercice.Comment faites -vous ?
Dans une classe, les élèves composent une dissertation sur le sujet.
On leur donne des ressources numériques pour qu’ils en fassent usage, sans pour autant les copier