La philosophie dans l’académie de CRETEIL
Slogan du site
SUJETS sur L’INCONSCIENT

SUJETS BAC

anneeserielieusessionauteur
1996SGROUPEMENTS I-IVNORMALEQuelle conception de l’homme l’hypothèse de l’inconscient remet-elle en cause ?
1999SAMÉRIQUE DU SUDNORMALEQu’est-ce qu’un inconscient ? C’est un homme qui ne se pose pas de question. Celui qui agit avec vitesse et sûreté ne se pose pas de question ; il n’en a pas le temps. Celui qui suit son désir ou son impulsion sans s’examiner soi-même n’a point non plus occasion de parler, comme Ulysse, à son propre coeur, ni de dire Moi, ni de penser Moi. En sorte que, faute d’examen moral, il manque aussi de cet examen contemplatif qui fait qu’on dit : "Je sais que je sais ; je sais que je désire ; je sais que je veux". Pour prendre conscience, il faut se diviser soi-même. Ce que les passionnés, dans le paroxysme, ne font jamais ; ils sont tout entiers à ce qu’ils font et à ce qu’ils disent ; et par là ils ne sont point du tout pur eux-mêmes. Cet état est rare. Autant qu’il reste de bon sens en un homme, il reste des éclairs de penser à ce qu’il dit ou à ce qu’il fait ; c’est se méfier de soi ; c’est guetter de soi l’erreur ou la faute. Peser, penser, c’est le même mot ; ne le ferait-on qu’un petit moment, c’est cette chaîne de points clairs qui fait encore le souvenir. Qui s’emporte sans scrupule aucun, sans hésitation aucune, sans jugement aucun ne sait plus ce qu’il fait, et ne saura jamais ce qu’il a fait".

ALAIN

1999ESPOLYNÉSIENORMALEPuis-je invoquer l’inconscient sans ruiner la morale ?
2003SAMÉRIQUE DU NORDNORMALELa conscience est le savoir revenant sur lui-même et prenant pour centre la personne humaine elle-même, qui se met en demeure de décider et de se juger. Ce mouvement intérieur est dans toute pensée : car celui qui ne se dit pas finalement "Que dois-je penser ?" ne peut pas être dit penser. La conscience est toujours implicitement morale ; et l’immoralité consiste toujours à ne point vouloir penser qu’on pense, et à ajourner le jugement intérieur. On nomme bien inconscients ceux qui ne se posent aucune question d’eux-mêmes à eux-mêmes. Ce qui n’exclut pas les opinions sur les opinions et tous les savoir-faire, auxquels il manque la réflexion, c’est-à-dire le recul en soi-même qui permet de se connaître et de se juger, et cela est proprement la conscience.Rousseau disait bien que la conscience ne se trompe jamais, pourvu qu’on l’interroge. Exemple : ai-je été lâche en telle circonstance ? Je le saurai si je veux y regarder. Ai-je été juste en tel arrangement ? Je n’ai qu’à m’interroger : mais j’aime bien mieux m’en rapporter à d’autres.

ALAIN
Définitions.

2003ESPOLYNÉSIENORMALEY a-t-il un sens à parler de désirs inconscients ?
2004SINDENORMALEL’hypothèse de l’inconscient rend-elle inutile la recherche d’une maîtrise des désirs ?
2004SLIBANNORMALEDes chercheurs, qui ne refuse pas de reconnaître les faits psychanalytiques, mais ne veulent pas admettre l’inconscient, se tirent d’affaire à l’aide du fait incontesté que la conscience aussi - en tant que phénomène - présente une large échelle de gradation dans l’intensité ou la clarté. De même qu’il y a des processus qui sont conscients d’une façon très vive, très aiguë et très saisissable, de même l’expérience vécue nous en présente d’autres qui ne sont conscients que d’une façon faible et même à peine discernable ; et les plus faiblement conscients d’entre eux seraient précisément ceux pour lesquels la psychanalyse prétend employer le terme impropre d’inconscient. Ces processus seraient néanmoins conscients eux aussi ou "dans la conscience", et pourraient être rendus pleinement et fortement conscients si on leur accordait une attention suffisante.Pour autant que des arguments puissent avoir une influence sur la décision dans une telle question qui dépend ou bien d’une convention ou bien de facteurs affectifs, on peut ajouter ici les remarques suivantes : la référence à une échelle de clarté dans le fait d’être conscient n’a rien de contraignant et n’a pas plus de force démonstrative que les propositions de ce genre : il y a tant de degrés d’éclairement depuis la lumière la plus vive et aveuglante jusqu’à la faible lueur que, par conséquent, il n’y a absolument pas d’obscurité. [...] En outre, en subsumant l’imperceptible sous le conscient (1), on n’aboutit qu’à porter atteinte à la seule et unique certitude immédiate qui soit dans le psychique. Une conscience dont on ne sait rien, cela me paraît beaucoup plus absurde qu’un psychique inconscient.

FREUD
Le Moi et le ça.

(1) en subsumant l’imperceptible sous le conscient : : en comprenant dans le conscient.

2004LMÉTROPOLENORMALELa notion d’inconscient psychique est-elle contradictoire ?
2004LNOUVELLE-CALÉDONIENORMALEL’inconscient n’est-il qu’un moindre degré de conscience ?
2005SJAPONNORMALEDans une assemblée, les grands mouvements d’enthousiasme, d’indignation, de pitié qui se produisent, n’ont pour lieu d’origine aucune conscience particulière. Ils viennent à chacun de nous du dehors et sont susceptibles de nous entraîner malgré nous. Sans doute, il peut se faire que, m’y abandonnant sans réserve, je ne sente pas la pression qu’ils exercent sur moi. Mais elle s’accuse (1) dès que j’essaie de lutter contre eux. Qu’un individu tente de s’opposer à l’une de ces manifestations collectives, et les sentiments qu’il nie se retournent contre lui. Or, si cette puissance de coercition (2) externe s’affirme avec cette netteté dans les cas de résistance, c’est qu’elle existe, quoique inconsciente, dans les cas contraires. Nous sommes alors dupes d’une illusion qui nous fait croire que nous avons élaboré nous-mêmes ce qui s’est imposé à nous du dehors. Mais, si la complaisance avec laquelle nous nous y laissons aller masque la poussée subie, elle ne la supprime pas. C’est ainsi que l’air ne laisse pas d’être pesant quoique nous n’en sentions plus le poids. Alors même que nous avons spontanément collaboré, pour notre part, à l’émotion commune, l’impression que nous avons ressentie est tout autre que celle que nous eussions éprouvée si nous avions été seul. Aussi, une fois que l’assemblée s’est séparée, que ces influences sociales ont cessé d’agir sur nous et que nous nous retrouvons seuls avec nous-mêmes, les sentiments par lesquels nous avons passé nous font l’effet de quelque chose d’étranger où nous ne nous reconnaissons plus. Nous nous apercevons alors que nous les avions subis beaucoup plus que nous ne les avions faits.

DURKHEIM
Règles de la méthode sociologique

2005LLIBANSECOURSSe croire libre, est-ce être inconscient ?
2008LANTILLESNORMALEPeut-on concevoir une conscience sans inconscient ?
2009SÉTRANGER GROUPE 1NORMALEL’hypothèse de l’inconscient rend-elle vaine toute aspiration à la liberté ?
2009ESNOUVELLE-CALÉDONIEREMPLACEMENTSi l’inconscient existe, puis-je savoir qui je suis ?
2010ESANTILLESNORMALEL’inconscient m’empêche-t-il d’être le maître de moi-même ?
2010ESÉTRANGER GROUPE 1NORMALEPeut-on connaître l’inconscient ?
2010SPOLYNÉSIEREMPLACEMENTL’idée d’inconscient remet-elle en cause la liberté ?
2011SAMÉRIQUE DU NORDNORMALEL’hypothèse de l’inconscient exclut-elle toute connaissance de soi ?
2011LLIBANNORMALEL’hypothèse de l’inconscient est-elle nécessaire à la connaissance de soi ?
2011LNOUVELLE-CALÉDONIENORMALEUne pensée peut-elle être inconsciente ?
2011ESPOLYNÉSIEREMPLACEMENTL’hypothèse de l’inconscient psychique revient-elle à admettre un autre moi en moi ?
2012LJAPONNORMALELes gens qui croient au libre arbitre croient toujours en même temps, dans un autre compartiment de leur esprit, que les actes de volonté ont des causes. Ils pensent par exemple que la vertu peut être inculquée par une bonne éducation, et que l’instruction religieuse est très utile à la morale. Ils pensent que les sermons font du bien, et que les exhortations morales peuvent être salutaires. Or il est évident que, si les actes de volonté vertueux n’ont pas de causes, nous ne pouvons absolument rien faire pour les encourager. Dans la mesure où un homme croit qu’il est en son pouvoir, ou au pouvoir de quiconque, d’encourager un comportement souhaitable chez les autres, il croit à la motivation psychologique et non au libre arbitre. En pratique, tous nos rapports mutuels reposent sur l’hypothèse que les actions humaines résultent de circonstances antérieures. La propagande politique, le code pénal, la publication de livres préconisant telle ou telle ligne d’action, perdraient leur raison d’être s’ils n’avaient aucun effet sur ce que les gens font. Les partisans de la doctrine du libre arbitre ne se rendent pas compte de ses conséquences. Nous disons : "Pourquoi l’avez-vous fait ?" et nous nous attendons à voir mentionner en réponse des croyances et des désirs qui ont causé l’action. Si un homme ne sait pas lui-même pourquoi il a agi comme il l’a fait, nous chercherons peut-être une cause dans son inconscient, mais il ne nous viendra jamais à l’idée qu’il puisse n’y avoir aucune cause.

RUSSELL
Science et religion

2013LJAPONNORMALEL’inconscient me gouverne-t-il ?
2013ESPOLYNÉSIENORMALEPeut-on reprocher à un être humain d’être inconscient ?
2014SINDENORMALE
2014SNOUVELLE-CALÉDONIENORMALEL’inconscient pèse-t-il sur nous comme un destin ?
2014SPOLYNÉSIEREMPLACEMENTL’inconscient n’est-il qu’une conscience obscurcie ?
2015SAFRIQUENORMALEPour ce qui est de nos propres désirs, la plupart des gens croient que nous pouvons les connaître par une institution immédiate, qui ne dépend pas de l’observation de nos actes. Si, cependant, il en était ainsi, comment expliquerait-on qu’il y ait tant de gens qui ne savent pas ce qu’ils désirent ou qui se trompent sur la nature de leurs désirs ? C’est un fait d’observation courante qu’"Untel ignore ses propres mobiles" ou que : "A est jaloux de B et malveillant à son égard, mais sans en être conscient". On dit de ces gens qu’ils se trompent eux-mêmes et l’on suppose qu’ils se sont livrés à un travail plus ou moins compliqué, ayant pour but de dissimuler à eux-mêmes des choses dont l’évidence, sans cela, sauterait aux yeux. C’est là, à mon avis, une manière de voir tout à fait fausse. Je crois que la découverte de nos propres mobiles ne peut se faire que de la même manière que celle dont nous découvrons les mobiles des autres, à savoir par l’observation de nos actions, celles-ci nous permettant ensuite de conclure aux désirs qui les inspirent. Un désir est conscient [italiques], lorsque nous nous sommes dits à nous-mêmes que nous l’éprouvons. Un homme ayant faim peut se dire : "je voudrais bien déjeuner". Alors son désir est *conscient*. Il ne diffère d’un désir *inconscient* que parce qu’il est formulé à l’aide de mots appropriés ; mais cette différence est loin d’être fondamentale.

RUSSELL
l’Analyse de l’esprit, 1921

2016ESÉTRANGER GROUPE 1NORMALEL’hypothèse de l’inconscient a-t-elle une valeur scientifique ?
2016SMÉTROPOLEREMPLACEMENTL’inconscient nous empêche-t-il d’être nous-mêmes ?
2017SAMÉRIQUE DU NORDREMPLACEMENTL’inconscient pense-t-il ?
2017SLIBANNORMALEAvons-nous réellement un inconscient ?
2018ESLIBANNORMALEL’idée d’inconscient remet-elle en cause la responsabilité ?