Vous trouverez ici des sources diverses afin de préparer l’agrégation interne, ainsi que les anciens programmes de formation.
Plan Académique de Formation (Créteil)
Pratiques de la philosophie et préparation à lʼAgrégation interne de philosophie
Responsable : Roland Echinard, Professeur en Première supérieure au Lycée Léon-Blum (Créteil).
Horaire : mercredi de 14h à 18h. Les interventions des invités ont lieu en règle générale de 15h à 18h (la première heure de la séance est alors consacrée au travail de suivi de la préparation : devoirs corrigés, points de cours, méthode, bibliographie…).
Des bibliographies, ainsi que des cours et des articles numérisés sur les notions du programme peuvent être consultés et téléchargés sur Philopsis
La rubrique ressources du site propose des cours vidéo et audio. La rubrique PAF présente aussi des bibliographies sur des notions
– Définitions de notions : outils numériques
Portail lexical : un ensemble de ressources et de données : Créé en 2005 par le CNRS, le CNRTL fédère au sein d’un portail unique, un ensemble de ressources linguistiques informatisées et d’outils de traitement de la langue.
Le CNRTL intègre le recensement, la documentation (métadonnées), la normalisation, l’archivage, l’enrichissement et la diffusion des ressources.
Les lexiques et dictionnaires sont intégrés au sein d’un portail lexical unique qui permet leur consultation croisée ainsi qu’un export dans un format normalisé (LMF, ISO-24613). Projet évolutif, le portail lexical a pour vocation de fédérer, de valoriser et de partager, en priorité avec la communauté scientifique, un ensemble de données issues des travaux de recherche sur les lexiques.
– Recension de moteurs de recherche
– Trésor de la langue française (TLFI) Un dictionnaire est souvent utile et nous n’avons pas toujours de dictionnaire papier sous la main. De plus le Trésor de la langue française est un dictionnaire lexicologique qui peut aussi être précieux en philo.
b. Conférences, revues en lignes
- Programme de conférences
- Revues en ligne
plus précisément : - Langages"Créée en 1966, entre autres par Roland Barthes, Langages n’a cessé de mettre en avant et d’éclairer les courants fondamentaux dans les sciences du langage."
- Revue Méthodos
La revue à caractère scientifique "Methodos. Savoirs et textes" est une revue annuelle dont le premier numéro est paru en janvier 2001. La perspective adoptée est résolument interdisciplinaire. Issue de la rencontre d’historiens des sciences, de philosophes et de philologues réunis dans l’Unité Mixte de Recherche "Savoirs, textes, langage" (UMR 8163, STL) dépendant du CNRS et des Universités de Lille 3 et Lille 1, "Methodos" est ouverte à différentes disciplines représentées dans ce laboratoire de recherche (philologie classique, histoire des sciences et philosophie) à condition que les études proposées partent d’un travail sur les textes. - Revue Noésis
- - Bibliothèque numérique du site de Philosophie de L’Académie de Créteil.
bibliothèque de l’Académie de Grenoble
– Projet Encéphi, le site du cégep du Vieux Montréal consacré à la pensée philosophique. Vous trouverez ici des ressources pour l’étude et la réflexion philosophiques, maintenant indexées en une carte du site
CONCOURS 2015
– Première épreuve :
Composition de philosophie (explication de texte) : Le langage
Projet de bibliographie "le langage" sur la rubrique Notions philosophiques abordées en formation continue le langage
Le candidat a le choix entre les deux textes suivants :
OCKHAM, Somme de logique, première partie, chapitre 12
ROUSSEAU, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, première partie
D’abord, il faut savoir que l’on appelle intention de l’âme quelque chose qui, dans l’âme, est destiné à signifier autre chose. Comme on l’a dit plus haut, de même que l’écriture est un signe secondaire en regard des mots, parce que les sons vocaux tiennent le premier rang parmi tous les signes institués arbitrairement, de même les sons vocaux signifient de manière seconde ce que les intentions de l’âme signifient de manière première. Pour cette raison, Aristote dit que les sons vocaux sont les “marques des impressions qui sont dans l’âme”. Ce qui est dans l’âme le signe d’une chose et dont la proposition mentale est composée (de même que la proposition vocale est composée de mots) est appelé parfois intention de l’âme, parfois concept de l’âme, parfois impression psychique, parfois similitude de la chose, et Boèce, dans son Commentaire sur le Peri hermeneias, l’appelle intellection. En établissant que la proposition mentale se compose d’intellections, il ne veut pas dire qu’elle se compose de choses qui sont réellement identiques à l’âme intellective mais de signes dans l’âme, qui signifient d’autres choses et dont la proposition mentale est composée. Chaque fois par conséquent que quelqu’un profère une proposition vocale, il forme d’abord en son for intérieur une proposition mentale, qui n’appartient à aucune langue, puisque beaucoup d’hommes forment fréquemment en leur for intérieur des propositions qu’ils ne savent pas exprimer à cause des insuffisances de leur langue. Les éléments de ces propositions mentales s’appellent concepts, intentions, similitudes et intellections.
Mais qu’est-ce qui constitue, dans l’âme, un signe de cette sorte ? Sur cette question, les opinions sont diverses. Certains disent que ce n’est qu’une fiction forgée par l’âme. D’autres disent que c’est une qualité existant subjectivement, distincte de l’acte d’intelliger. D’autres disent que c’est l’acte d’intellection. En faveur de ces derniers, on peut invoquer le principe selon lequel “c’est en vain que l’on ferait avec un plus grand nombre de facteurs ce qui peut se faire avec moins”. Or tout ce qui est établi en posant quelque chose de distinct de l’acte d’intellection peut l’être sans une telle chose distincte, du fait que supposer1 pour autre chose et signifier autre chose peuvent convenir à l’acte d’intellection aussi bien qu’à un autre signe. Il n’est donc pas nécessaire de poser quelque chose en plus de l’acte d’intellection.
Ces opinions seront examinées plus bas. Il suffit pour lors de savoir que l’intention est quelque chose dans l’âme, un signe signifiant naturellement quelque chose pour quoi il peut supposer ou qui peut faire partie d’une proposition mentale.
Un tel signe peut être de deux sortes. Dans un cas, il est signe d’une chose qui n’est pas un signe (qu’il signifie ou non un signe en même temps que cette chose), et on l’appelle intention première. Telle est cette intention de l’âme qui est prédicable de tous les hommes, de même que l’intention qui est prédicable de toutes les blancheurs, ou de toutes les noirceurs, et ainsi de suite. Il faut cependant noter qu’“intention première” se comprend de deux façons : au sens strict et au sens large. Au sens large, on appelle “intention première” tout signe intentionnel existant dans l’âme qui ne signifie pas uniquement des intentions ou des signes, qu’il s’agisse d’un “signe” au sens strict, c’est-à-dire signifiant de telle manière qu’il est destiné à supposer pour son signifié dans une proposition, ou d’un signe au sens plus large, comme lorsque nous disons qu’un syncatégorème2 signifie. En ce sens, les verbes mentaux, les syncatégorèmes mentaux, les conjonctions et ainsi de suite, peuvent être considérés comme des “intentions premières”. Mais au sens strict, on appelle intention première le nom mental, destiné à supposer pour son signifié. L’intention seconde est un signe de telles intentions premières, tel est le cas de “genre”, d’“espèce”, etc.
OCKHAM, Somme de logique (1323), première partie, chapitre 12
(traduit du latin par Joël Biard, éd. T.E.R, pp. 42-45)
1 Un terme est dit “supposer pour quelque chose” quand il tient lieu de cette chose dans une proposition. (cf. chap. 63)
2 Terme ne signifiant rien par lui-même, qui, joint à d’autres, modifie leur signification (conjonctions, prépositions,
adverbes…). S’oppose au catégorème (nom, verbe, adjectif), qui renvoie par lui-même à son signifié.
On doit juger que les premiers mots, dont les hommes firent usage, eurent dans leur esprit une signification beaucoup plus étendue que n’ont ceux qu’on emploie dans les langues déjà formées, et qu’ignorant la division du discours en ses parties constitutives, ils donnèrent d’abord à chaque mot le sens d’une proposition entière. Quand ils commencèrent à distinguer le sujet d’avec l’attribut, et le verbe d’avec le nom, ce qui ne fut pas un médiocre effort de génie, les substantifs ne furent d’abord qu’autant de noms propres, l’infinitif fut le seul temps des verbes, et à l’égard des adjectifs la notion ne s’en dut développer que fort difficilement, parce que tout adjectif est un mot abstrait, et que les abstractions sont des opérations pénibles peu naturelles.
Chaque objet reçut d’abord un nom particulier, sans égard aux genres, et aux espèces, que ces premiers instituteurs n’étaient pas en état de distinguer ; et tous les individus se présentèrent isolés à leur esprit, comme ils le sont dans le tableau de la nature. Si un chêne s’appelait A, un autre chêne s’appelait B ; car la première idée qu’on tire de deux choses, c’est qu’elles ne sont pas la même ; et il faut souvent beaucoup de temps pour observer ce qu’elles ont de commun : de sorte que plus les connaissances étaient bornées, et plus le dictionnaire devint étendu. L’embarras de toute cette nomenclature ne put être levé facilement : car pour ranger les êtres sous des dénominations communes, et génériques, il en fallait connaître les propriétés et les différences ; il fallait des observations, et des définitions, c’est-à-dire, de l’histoire naturelle et de la métaphysique, beaucoup plus que les hommes de ce temps-là n’en pouvaient avoir.
D’ailleurs, les idées générales ne peuvent s’introduire dans l’esprit qu’à l’aide des mots, et l’entendement ne les saisit que par des propositions. C’est une des raisons pour quoi les animaux ne sauraient se former de telles idées, ni jamais acquérir la perfectibilité qui en dépend. Quand un singe va sans hésiter d’une noix à l’autre, pense-t-on qu’il ait l’idée générale de cette sorte de fruit, et qu’il compare son archétype à ces deux individus ? Non sans doute ; mais la vue de l’une de ces noix rappelle à sa mémoire les sensations qu’il a reçues de l’autre, et ses yeux, modifiés d’une certaine manière, annoncent à son goût la modification qu’il va recevoir. Toute idée générale est purement intellectuelle ; pour peu que l’imagination s’en mêle, l’idée devient aussitôt particulière. Essayez de vous tracer l’image d’un arbre en général, jamais vous n’en viendrez à bout, malgré vous il faudra le voir petit ou grand, rare ou touffu, clair ou foncé, et s’il dépendait de vous de n’y voir que ce qui se trouve en tout arbre, cette image ne ressemblerait plus à un arbre. Les êtres purement abstraits se voient de même, ou ne se conçoivent que par le discours. La définition seule du triangle vous en donne la véritable idée : sitôt que vous en figurez un dans votre esprit, c’est un tel triangle et non pas un autre, et vous ne pouvez éviter d’en rendre les lignes sensibles ou le plan coloré. Il faut donc énoncer des propositions, il faut donc parler pour avoir des idées générales ; car sitôt que l’imagination s’arrête, l’esprit ne marche plus qu’à l’aide du discours. Si donc les premiers inventeurs n’ont pu donner des noms qu’aux idées qu’ils avaient déjà, il s’ensuit que les premiers substantifs n’ont pu jamais être que des noms propres.
ROUSSEAU, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes (1755),
première partie, (éd. G.-F., pp. 88-90)
Au reste je trouve qu’on pourrait ajouter à ceci une invention, tant pour composer les mots primitifs de cette langue, que pour leurs caractères ; en sorte qu’elle pourrait être enseignée en fort peu de temps, et ce par le moyen de l’ordre, c’est-à-dire, établissant un ordre entre toutes les pensées qui peuvent entrer en l’esprit humain, de même qu’il y en a un naturellement établi entre les nombres ; et comme on peut apprendre en un jour à nommer tous les nombres jusques à l’infini, et à les écrire en
une langue inconnue, qui sont toutefois une infinité de mots différents, qu’on pût faire le même de tous les autres mots nécessaires pour exprimer toutes les autres choses qui tombent en l’esprit des hommes. Si cela était trouvé, je ne doute point que cette langue n’eût bientôt cours parmi le monde ; car il y a force gens qui emploieraient volontiers cinq ou six jours de temps pour se pouvoir faire entendre par tous les hommes. Mais je ne crois pas que votre auteur ait pensé à cela, tant parce qu’il
n’y a rien en toutes ses propositions qui le témoigne, que parce que l’invention de cette langue dépend de la vraie philosophie ; car il est impossible autrement de dénombrer toutes les pensées des hommes, et de les mettre par ordre, ni seulement de les distinguer en sorte qu’elles soient claires et simples, qui est à mon avis le plus grand secret qu’on puisse avoir pour acquérir la bonne science. Et si quelqu’un
avait bien expliqué quelles sont les idées simples qui sont en l’imagination des hommes, desquelles se compose tout ce qu’ils pensent, et que cela fût reçu par tout le monde, j’oserais espérer ensuite une langue universelle fort aisée à apprendre, à prononcer et à écrire, et ce qui est le principal, qui aiderait au jugement, lui représentant si distinctement toutes choses, qu’il lui serait presque impossible de se
tromper ; au lieu que tout au rebours, les mots que nous avons n’ont quasi que des significations confuses, auxquelles l’esprit des hommes s’étant accoutumé de longue main, cela est cause qu’il n’entend presque rien parfaitement. Or je tiens que cette langue est possible, et qu’on peut trouver la science de qui elle dépend, par le moyen de laquelle les paysans pourraient mieux juger de la vérité des choses, que ne font maintenant les philosophes. Mais n’espérez pas de la voir jamais en usage ;
cela présuppose de grands changements en l’ordre des choses, et il faudrait que tout le monde ne fût qu’un paradis terrestre, ce qui n’est bon à proposer que dans le pays des romans.
DESCARTES, Lettre à Mersenne, 20 novembre 1629
Ceux qui nous ont donné des méthodes donnent sans doute des beaux préceptes, mais non pas le moyen de les observer. Il faut, disent-ils, comprendre toute chose clairement et distinctement, il faut procéder des choses simples aux composées, il faut diviser nos pensées, etc. Mais cela ne sert pas beaucoup, si on ne nous dit rien davantage. Car lorsque la division de nos pensées n’est pas bien faite, elle brouille plus qu’elle n’éclaire […].
Comme j’ai eu le bonheur de perfectionner considérablement l’art d’inventer ou analyse des mathématiciens, j’ai commencé à avoir certaines vues toutes nouvelles pour réduire tous les raisonnements humains à une espèce de calcul, qui servirait à découvrir la vérité, autant qu’il peut se faire, ex datis ou par ce qui est donné ou connu, et lorsque les connaissances données ne suffisent pas à résoudre la question proposée, cette méthode servirait comme dans les mathématiques à déterminer ce qui est le plus probable. Cette sorte de calcul général donnerait en même temps une espèce d’écriture universelle [qui] pourrait être bientôt reçue dans le Monde parce qu’elle pourrait être apprise en peu de semaines.
Mais ce serait le moindre de ses avantages, car cette même écriture serait une espère d’algèbre générale et donnerait moyen de raisonner en calculant, de sorte qu’au lieu de disputer, on pourrait dire : comptons
LEIBNIZ, Scientia Generalis, Characteristica (1677) (Gerhardt, t.VII)
Aux bêtes mêmes qui n’ont pas de voix, par la société d’offices que nous voyons entre elles, nous argumentons aisément quelque autre moyen de communication ; leurs mouvements discourent et traitent ;
Non alia longe ratione atque ipsa videtur Protrahere ad gestum pueros infantia linguae
[« A peu près comme on voit les enfants recourir au geste par leur impuissance à s’exprimer avec les mots. » Lucrèce, De la nature, V, 1030-1031]
Pourquoi non, tout aussi bien que nos muets disputent, argumentent et content des histoires par signes ? J’en ai vu de si souples et formés à cela, qu’à la vérité il ne leur manquait rien à la perfection de se savoir faire entendre ; les amoureux se courroucent, se réconcilient, se prient, se remercient, s’assignent et disent enfin toutes choses des yeux :
E’l silentio ancor suole Haver prieghi e parole
[« Et le silence lui-même sait signifier prières et paroles. » Le Tasse, Aminte, II, 450-451]
Quoi des mains ? nous requérons, nous promettons, appelons, congédions, menaçons, prions, supplions, nions, refusons, interrogeons, admirons, nombrons, confessons, repentons, craignons, vergognons, doutons, instruisons, commandons, incitons, encourageons, jurons, témoignons, accusons, condamnons, absolvons, injurions, méprisons, défions, dépitons, flattons, applaudissons, bénissons, humilions, moquons, réconcilions, recommandons, exaltons, festoyons, réjouissons, complaignons, attristons, déconfortons, désespérons, étonnons, écrions, taisons ; et quoi non ? d’une variation et multiplication à l’envi de la langue. De la tête : nous convions, renvoyons, avouons, désavouons, démentons, bienveignons, honorons, vénérons, dédaignons, demandons, éconduisons, égayons, lamentons, caressons, tansons, soumettons, bravons, exhortons, menaçons, assurons, enquérons. Quoi des sourcils ? Quoi des épaules ? Il n’est mouvement, qui ne parle, et un langage intelligible sans discipline, et un langage public : qui fait, voyant la variété et usage distingué des autres, que celui-ci doit plutôt être jugé le propre de l’humaine nature. Je laisse à part ce que particulièrement la nécessité en apprend soudain à ceux qui en ont besoin et les alphabets des doigts et grammaires en gestes, et les sciences qui ne s’exercent et expriment que par iceux, et les nations que Pline dit n’avoir point d’autre langue.
Un Ambassadeur de la ville d’Abdère, après avoir longuement parlé au Roi Agis de Sparte, lui demanda :
« Eh bien, Sire, quelle réponse veux-tu que je rapporte à nos citoyens ? — Que je t’ai laissé dire tout ce que tu as voulu, et tant que tu as voulu, sans jamais dire mot. Voilà pas un taire parlier et bien intelligible ?
MONTAIGNE, Apologie de Raymond Sebond [Essais, II, XII], G.F., pp.63-64.
23. Mais combien existe-t-il de catégories de phrases ? L’assertion, l’interrogation et l’ordre peut-être ? – Il y en a d’innombrables, il y a d’innombrables catégories d’emplois différents de ce que nous nommons “signes”, “mots”, “phrases”. Et cette diversité n’est rien de fixe, rien de donné une fois pour toutes. Au contraire, de nouveaux types de langage, de nouveaux jeux de langage pourrions-nous dire, voient le jour, tandis que d’autres vieillissent et tombent dans l’oubli. (Les changements en mathématiques pourraient nous donner une image approximative de cette situation.)
L’expression “jeu de langage” doit ici faire ressortir que parler un langage fait partie d’une activité, ou d’une forme de vie.
Représente-toi la diversité des jeux de langage à partir des exemples suivants, et d’autres encore : Donner des ordres, et agir d’après des ordres —
Décrire un objet en fonction de ce que l’on voit, ou à partir de mesures que l’on prend — Produire un objet d’après une description (un dessin) —
Rapporter un événement —
Faire des conjectures au sujet d’un événement — Établir une hypothèse et l’examiner —
Représenter par des tableaux et des diagrammes les résultats d’une expérience — Inventer une histoire ; et la lire —
Faire du théâtre — Chanter des comptines — Résoudre des énigmes —
Faire une plaisanterie ; la raconter —
Résoudre un problème d’arithmétique appliquée — Traduire d’une langue dans une autre —
Solliciter, remercier, jurer, saluer, prier.
— Il est intéressant de comparer la diversité des outils du langage et de leurs modes d’emploi, la diversité des catégories de mots et de phrases, à ce que les logiciens (y compris l’auteur du Tractatus logico-philosophicus) ont dit de la structure du langage.
WITTGENSTEIN, Recherches philosophiques (posth. 1953).
Traduit de l’allemand par F. Dastur, M. Elie, J.-L. Gautero, D. Janicaud, E. Rigal. Gallimard, pp. 39-40.
– Deuxième épreuve :
Composition de philosophie (dissertation) : Le réel
Programme
Description de la formation
CONCOURS 2014
– La société
– La croyance
CONCOURS 2013
LE TEMPS
LA LIBERTÉ
CONCOURS 2012
L’EXPÉRIENCE
Articles et cours
– Alain Chauve, L’expérience scientifique, Philopsis, 2010.
– Laurent Cournarie, L’expérience, Philopsis, 2010. Cours de khâgne, 2007-2008.
– Laurent Giassi, Système et expérience - La signification de l’expérience chez Kant, Fichte et Hegel, Philopsis, 2010.
LA JUSTICE
CONCOURS 2011
L’ESPRIT
– L’esprit - Analyse de notion et définitions 3
Articles et cours :
– Frédéric de Buzon, "L’esprit. Le dualisme en questions : sur la troisième notion primitive et la glande pinéale chez Descartes", Delagrave, 2004. A télecharger sur Philopsis
– Laurent Clauzade, « Auguste Comte et la naturalisation de l’esprit. », Methodos, 2 | 2002
– André Laks, « Les fonctions de l’intellect. », Methodos, 2 | 2002
– Sandra Laugier, « Mind, esprit, psychologie. », Methodos, 2 | 2002
– Alain de Libera, conférence du 9 octobre 2008 à Genève sur le rapport corps/esprit : "Le(s) Body/Mind Problem(s)"
– Wioletta Miskiewicz, « Vers un fondement psychologique transcendantal des sciences. », Methodos, 2 | 2002
– Pierre-François Moreau, "Le vocabulaire psychologique de Spinoza et le problème de sa traduction" Problèmes posés par la traduction des termes qui désignent l’âme ou l’esprit : mens, anima, animus, spiritus, cor, etc.
– André Perrin, "L’âme et le corps"
– Maxime Rovere, "L’automate spirituel. Spinoza, Ethique II", cours donné à l’ENS LSH en 2003-2004.
– Jean-Michel Salanskis, « Mathématiques, Mind et Geist. », Methodos, 2 | 2002
– Sylvie Snauwaert, explication de texte (extrait de la lettre d’Auguste Comte à Valat du 24 septembre 1819).
LA TECHNIQUE
– La technique - Bibliographie 3
– La technique - Thèmes et textes 4
Articles et cours à télécharger :
– Pierre Guenancia, "La signification de la technique dans le Discours de la méthode"
– Michel Nodé-Langlois, "La technique est-elle une contre nature ?", cours de khâgne à télécharger sur Philopsis