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Philosophie Académie de Créteil
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Proust et le (mauvais) genre
jeudi
02
février
2023
horaire Salle des Actes rue d’Ulm

L’expression « mauvais genre » est employée par Proust pour renvoyer à l’homosexualité, mais elle peut prendre divers sens grâce à la polysémie du mot genre en français, qui ne recouvre pas le gender anglo-saxon. Soucieuse d’éviter tout anachronisme, cette journée d’étude cherche à faire dialoguer des points de vue différents sur le « genre ».

Cette journée d’étude s’inscrit dans la réflexion contemporaine sur le genre, en souhaitant croiser les différents domaines d’acception du terme en français et en évitant tout anachronisme.

« Mauvais genre »… Cette formule intrigante, cryptée en « m.g. » dans la correspondance de Proust, est explicitement associée à Albertine dans À la recherche du temps perdu. De la grammaire à l’ethos collectif, en passant par l’histoire naturelle, la biologie, le désir sexuel ou la nomenclature littéraire, le genre renvoie à la catégorisation – et, partant, à sa subversion. Qu’on s’en étonne ou non, il n’y a pas de « bon » genre chez Proust (notre « bcbg » n’appartient pas à son époque) : il y a le genre, et le mauvais genre. Ce dernier renvoie notamment au jugement social qui condamne l’homosexualité masculine ou féminine, mais chez Proust, on finit par se demander si « en être » (du mauvais genre) ne caractérise pas la majorité des individus, et s’il est, dans le monde romanesque proustien, socialement si réprouvé qu’un lecteur de son temps aurait pu s’y attendre. D’autant que la signification du syntagme échappe largement au narrateur, qui s’interroge tout au long de la Recherche au sujet d’Albertine.

Journée d’étude organisée par Anne Simon et Yangjie Zhao.

Avec la participation de Yannick Chevalier, Emily Eells, Stéphane Heuet, Ludovico Monaci, Jean-Marc Quaranta, Nicolas Ragonneau, Isabelle Serça, Anne Simon, Perrine Simon-Nahum, Zhu Wen et Yangjie Zhao.

Programme à découvrir ici

Colloque Diversité et usage du concept d’unité chez Aristote
jeudi
02
février
2023
du jeudi 2 février 2023
au samedi 4 février 2023
horaire Maison de la recherche, Amphi Molinié (rez-de-chaussée)

To hen
Diversité et usage du concept d’unité chez Aristote
Avec le soutien du Centre Léon Robin (UMR 8061), de GRAMATA (composante de Sphère, UMR 7219), de l’École Doctorale de Philosophie de l’Université Paris 1 (ED 280) et de l’École Doctorale Concepts et Langages (ED 433)

jeudi 2 février, 14h-18h15, Maison de la recherche, Amphi Molinié (rez-de-chaussée)

Présidence : Taha Karagöz (Sorbonne Université – Léon Robin)

14h-15h : Riccardo Chiaradonna (Università Roma Tre) : « L’unité de la substance dans les Catégories d’Aristote »

15h-16h : Ulysse Chaintreuil (Université Paris Nanterre) : « Tô hen semainein ou to sundesmô ? Les unités des logoi chez Aristote »

Présidence : Ulysse Chaintreuil (Université Paris Nanterre)

16h15-17h15 : Annick Jaulin (Université Paris I - Gramata) : « Pluralité de l’un dans les traités métaphysiques d’Aristote »

17h15-18h15 : Alessio Santoro (Université de Lyon 3) : « La définition métaphysique de "un" »

vendredi 3 février, 10h-16h, Maison de la recherche, Amphi Molinié (rez-de-chaussée)

Présidence : Cristina Viano (CNRS – Léon Robin)

10h-11h : Luca Torrente (Sorbonne Université - Léon Robin) : « De deux, un seul principe et d’un seul, les multiples parties de l’entier. Unification et différenciation dans la Génération des Animaux d’Aristote »

11h-12h : David Lefebvre (Sorbonne Université - Léon Robin) : « Sur l’intellect et l’unité de l’être humain dans la Génération des animaux »

Présidence : David Lefebvre (Sorbonne Université - Léon Robin)

14h-15h : Sylvain Delcomminette (Université Libre de Bruxelles) : « L’unité de l’âme dans le De anima ».

15h-16h : Justin Winzenrieth (Sorbonne Université - Léon Robin et LMU Munich - MUSAPh) : « "Mais il est nécessaire que ce soit un" : remarques au sujet du problème de l’unification de la perception chez Aristote »

samedi 4 février, 10h-16h, Sorbonne, Salle Cavaillès (escalier c, 1er étage, droite)

Présidence : Pierre-Marie Morel (Université Paris 1 - Gramata)

10h-11h : Taha Karagöz (Sorbonne Université - Léon Robin) : « L’unité du pragma de la sensation »

11h-12h : Gaïa Bagnati (Sorbonne Université - Léon Robin) : « Sujet-objet : sur l’unité théorétique »

Présidence : Jean-Baptiste Gourinat (CNRS - Léon Robin)

14h-15h : Pierre-Marie Morel (Université Paris 1 - Gramata) : « L’unité métrétique. Le cas de la vertu »

15h-16h : Carlo Natali (Université Ca’Foscari de Venise) : « L’unité des vertus chez Aristote : existe-t-elle et dans quel sens ? »

Contacts et organisation :

U. Chaintreuil (ulysse.chaintreuil@parisnanterre.fr)
A. de Fornel (alice.de-fornel@univ-parisl.fr)
T. Karagöz (tahakaraz@gmail.com)
L. Torrente (lucanotterre@gmail.com)

Conférence Éric Pineault
jeudi
02
février
2023
13h00 - 15h00
horaire Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 17 rue de la Sorbonne, G307 (esc. C, 3e étage au fond à droite)

« Écologie, capitalisme et théorie critique : la matérialité des rapports sociaux du point de vue du métabolisme social »
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Centre d’histoire des philosophies modernes de la Sorbonne (Hiphimo EA 1451)

Éric Pineault est professeur à l’Université du Québec à Montréal, rattaché à l’Institut des sciences de l’environnement (dont il préside le Comité scientifique) et spécialiste des transitions écologiques, politiques et économiques. Il travaille sur les enjeux de l’exploitation des énergies fossiles au Canada en collaboration avec les chercheurs du réseau pancanadien Corporate Mapping.

Engagé à la fois comme scientifique et comme citoyen dans le mouvement environnemental, il s’est impliqué comme économiste écologique dans la lutte contre les projets d’infrastructures de combustibles fossiles tels qu’Énergie Est, Anticosti et plus récemment GNL Québec. Il a codirigé en 2020-22, avec Franck Fischbach, un programme de recherches en écologie sociale financé par l’Institut d’Études avancées de l’université de Strasbourg.

Dernière publication : É. Pineault, A Social Ecology of Capital, London, Pluto Press, 2023.

Séminaire collectif : « Esthétique(s) du secret » (2022-2024)
jeudi
02
février
2023
18h30 - 20h30
horaire Bibliothèque Kandinsky (Centre Pompidou, 3e étage).

Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky–DEMOSERIES, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
avec le soutien du Conseil Européen de la Recherche (ERC)

Présentation
De la saga James Bond aux séries Le Bureau des légendes ou Homeland, sans oublier les films Conversation secrète ou Zero Dark Thirty, le monde secret de l’espionnage fascine. Cet attrait pour l’occulte, au sens propre, traverse également la création artistique, à l’instar d’À bruit secret, de Marcel Duchamp (1916), mystérieux objet de convoitise, ou du Double secret de René Magritte (1927), matérialisation paradoxale de l’invisible. Prenant appui sur la culture populaire tout en puisant dans les collections ou fonds d’archives conservés par le Musée national d’art moderne/Centre Pompidou (MNAM), de Guy de Cointet à Jill Magid, en passant par Mark Lombardi, le séminaire « Esthétique(s) du secret » met en dialogue univers de l’espionnage et création artistique à travers des échanges inédits entre professionnels du renseignement, d’une part, et artistes, historiens d’art ou commissaires d’exposition, d’autre part. Un premier cycle (2022-2023) s’intéressera aux procédés, moyens ou techniques déployés par l’espion et les bureaucraties du secret, et manifestes dans certaines pratiques artistiques modernes et contemporaines. Déguisements, gadgets, dispositifs optiques et de surveillance, langage codé, complots (réels ou imaginaires), bâtiments secret-défense : seront ainsi esquissées les limites sensibles de cet art de la dissimulation, humaine ou technologique. L’année suivante (2023-2024) replacera l’art et les créateurs au cœur des confrontations idéologiques passées et présentes en interrogeant les modalités des « guerres culturelles » (artiste-espion ; propagande et influence ; résistances).

Séance 1. L’art de la dissimulation : déguisements et gadgets
13 octobre 2022, de 18h30 à 20h30

Perruque, costume, rouge à lèvre empoisonné, stylo piégé : cette séance inaugurale questionne la dissimulation comme procédé, chez l’espion ou l’artiste.

Avec : Jonna Mendez, ancienne Chief of Disguise de la CIA ; Anna Slafer, International Spy Museum ; Brice Dellsperger, artiste.

Réservation : https://bk.reservio.com/events/f192f6a9-5028-4996-a4b9-b64f04805b92/

Ce séminaire se tiendra les 13 octobre 2022, 1er décembre 2022, 2 février 2023, 6 avril 2023 et 1e
Séminaire collectif sous la responsabilité de :
Nicolas Liucci-Goutnikov (conservateur, chef de la Bibliothèque Kandinsky, Centre Pompidou), Pauline Blistène (philosophe et politiste, DEMOSERIES, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et Tatsiana Zhurauliova (historienne de l’art, DEMOSERIES, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne).

dans le cadre du programme de recherche européen DEMOSERIES (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne/Conseil Européen de la Recherche – ERC)

Coordination : Thomas Bertail (historien de l’art, Bibliothèque Kandinsky, Centre Pompidou) ; Anastasia Krutikova (DEMOSERIES, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne).

Pour toute information utile, merci de contacter Thomas.BERTAIL@centrepompidou.fr.