La philosophie dans l’académie de CRETEIL
Slogan du site
Journées universitaires de l’UPEC : approches de l’humain (perspectives comportementales, éthiques et politiques)
jeudi
18
janvier
2024
du jeudi 18 janvier 2024
au vendredi 19 janvier 2024
horaire UPEC Paris EST, Créteil

Deux journées de formation : jeudi 18 janvier et vendredi 19 janvier

Sensibiliser les professeurs de philosophie de l’académie de Créteil aux enjeux actuels de la recherche fondamentale en philosophie et de sa transposition dans l’enseignement scolaire au lycée. Le thème retenu en 23-24 est le suivant : approches de l’humain (perspectives comportementales, éthiques et politiques).
Quatre interventions constitueront le corps de ce stage :

Graminaire 2024
vendredi
19
janvier
2024
11h00 - 18h00
horaire Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 14 rue Cujas, galerie Dumas - Salle Jean-Baptiste Duroselle,

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
GRAMATA - UMR 7219 Sphere

 19 janvier 2024 : 11h-18h - inscription à venir

Richard Mac KIRAHAN « On sophistic arguments in Antiquity »
Discussion

Barbara CASTELLANI « Sur les incorporels stoïciens »
Discussion

Julia PFEFERKORN (sur Platon)
Discussion

 29 mars 2024 : 11h-18h

Voula TSOUNA « Themes and argument in Republic 8-9 »
Discussion

Valérie CORDONNIER « sur les traductions médiévales de l’Ethique à Eudème d’Aristote »
Discussion

Anna-Maria MORA-MARQUEZ « sLes Analytiques d’Aristote dans la tradition médiévale
Discussion

3 mai 2024 : 11h-18h

Maddalena BONELLI « Alexandre d’Aphrodise et l’éthique d’Aristote »
Discussion

Claudia LO CASTO (sur Potin)
Discussion

Philipp VAN DER EIJK (sur la médecine antique
Discussion

Resp. : Prof. Pierre-Marie MOREL
Contact : pierre-marie.morel@univ-paris1.fr

Le racisme
vendredi
19
janvier
2024
horaire Lycée des métiers Suger, Saint-Denis

Deux journées de formation : vendredi 19 janvier et jeudi 25 janvier

L’objet de cette formation est de s’interroger sur le concept de racisme et de problématiser sa définition et son usage. Il s’agira de s’appuyer entre autres sur une histoire fine du racisme, de ses implications, de ses liens avec l’histoire de l’esclavage et de la colonisation, du contrôle des populations et de leur fichage. Le racisme présente-t-il des spécificités qui le distinguent de toute autre forme de discrimination ? Si oui, de quelle nature sont-elles : phénoménologiques, idéologiques, politiques ? Comment distinguer le racisme de la xénophobie ? Pourquoi est-il potentiellement important de ne pas les confondre ? Le racisme constitue-t-il un universel anthropologique ? Apprend-on à être raciste ? Peut-on parler d’une perception raciste, ou le racisme se situe-t-il exclusivement au niveau idéologique ? Peut-on faire une phénoménologie du racisme ?

Préinscriptions directes en ligne jusqu’au lundi 27 novembre 2023
https://externet.ac-creteil.fr/sofia-fmoacad//default/session/preregistrationadd/globalSessionId/2566/tab/trainee/pill/individualTrainingPlan/infos/72197|01|S1|2024-01-19_09:00:00|2024-01-19_16:30:00

La guerre des mondes
vendredi
19
janvier
2024
18h00 - 20h00
horaire UFR de Philosophie, en salle Lalande


La guerre des mondes

Séminaire d’écologie politique

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (UMR 8103)

Organisation : Paul Guillibert (CNRS/ISJPS) et Frédéric Monferrand (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne/ISJPS/Phico-NoSoPhi)

Ces vingt dernières années, la pensée environnementale a été polarisée par des débats relatifs à la nature, son statut conceptuel ou ontologique et sa valeur morale ou juridique. Ces débats sont assurément loin d’être clos et il ne fait guère de doute qu’ils connaîtront encore d’importants développements. Mais force est de constater que, de plus en plus, c’est l’idée apparemment plus indéterminée de « monde » en ses déclinaisons cosmologiques (la planète, la Terre, le globe) aussi bien que phénoménologiques (le monde vécu, la terre, les milieux) qui retient l’attention. Les « politiques de la nature » laissent place à de nouvelles « cosmopolitiques ».

On comprend les raisons de ce déplacement : les crises écologiques en cours rappellent à l’humanité sa dépendance à l’égard d’équilibres proprement planétaires qui la dépassent largement. Et les causes de ces crises doivent en grande partie être cherchées dans l’expansion globale d’un mode de production, de consommation et d’échange insoutenable. Pourtant, le simple fait que tout le monde ne soit ni également responsable, ni également exposé au dérèglement climatique ou à l’épuisement des ressources incite à relativiser ce diagnostic, qui oppose sans doute trop abstraitement le système économique, politique et technologique global aux dynamiques planétaires. Ce que révèlerait vraiment l’Anthropocène, ce serait alors moins l’unité d’un monde totalisé par les tendances écocidaires de la modernité capitaliste que la pluralité des manières d’en vivre et de se le représenter. Ce serait même, plus radicalement, que l’univers dans lequel nous évoluons est en fait un « plurivers » composé d’une multiplicité de mondes qui se rencontrent, s’hybrident ou se chevauchent le plus souvent de manière conflictuelle.

Parmi ces « mondes » hétérogènes, on peut schématiquement distinguer ceux qui témoignent d’une altérité externe de ceux qui représentent une altérité interne au front de modernisation porté par l’État et le Capital. Dans la première catégorie, on rangera les mondes vivants qui, des résistances animales aux mutations végétales en passant par les pandémies, font diversement irruption dans la vie politique des sociétés. Mais l’on mentionnera aussi les mondes pré-, non-, voire anti-modernes que composent les peuples indigènes en lutte contre l’appropriation de leurs terres et pour leur autonomie politique et culturelle. Dans la seconde catégorie, on rangera non seulement les mondes sociaux dominés selon des lignes de classe, de genre ou de race dont les formes de mobilisations se réinventent au contact des crises écologiques, mais aussi toutes les expérimentations démocratiques qui s’efforcent aujourd’hui de promouvoir des usages plus soutenables et plus égalitaires ou « communs » de la terre. Enfin, au croisement des résistances indigènes et des mouvements sociaux, ouvriers, féministes et antiracistes, on trouve différentes formes d’hybridation entre les cosmologie non-modernes et les cadres juridiques de la modernité dans les États post-coloniaux, où la consécration de droits de la nature – en Nouvelle Zélande ou en Bolivie par exemple – indique un devenir politique possible, une nouvelle manière de composer des mondes.

L’objectif de ce séminaire est d’offrir un espace de discussion aux différents travaux qui investissent des motifs « cosmopolitiques » à l’heure de l’Anthropocène. Il s’agit à la fois d’en mettre au jour les sources théoriques, d’en examiner les ressorts conceptuels et d’en évaluer la portée politique, en interrogeant notamment les conditions sous lesquelles la pluralisation des mondes et de leurs antagonismes est susceptible de favoriser l’avènement d’un autre monde, plus juste, plus libre et plus soutenable.

PROGRAMME

15 décembre 2023
Catherine Larrère, « Anthropocène ou Capitalocène ? Où en est le débat ? »

19 janvier 2024
Patrice Maniglier : « La Terre, combien de divisions ? »

9 février 2024
Doris Buu Sao : « Le capitalisme au village »

29 mars 2024
Benoît Berthelier : « Refaire le monde ? Écologie, nihilisme et métaphysique »

3 mai 2024
Sophie Gosselin : « Des cosmopolitiques terrestres pour accompagner l’émergence d’un ‘‘monde composé de plusieurs monde’’ »